La famille de l’ex-président burkinabè Thomas Sankara, assassiné en 1987 avec douze de ses compagnons, n’assistera pas à l’inhumation de son corps prévue sur le lieu de sa mort. Dans un communiqué, elle déplore le choix du lieu de son assassinat pour la cérémonie.
La famille de l’ex-président burkinabè Thomas Sankara, assassiné en 1987 avec douze de ses compagnons, n’assistera pas à l’inhumation de son corps prévue sur le lieu de sa mort, a-t-elle annoncé dimanche 5 février au soir dans un communiqué. Le gouvernement burkinabè avait annoncé vendredi que les corps de Thomas Sankara et de ses compagnons seraient inhumés «courant février» à Ouagadougou «sur le site du Mémorial Thomas Sankara» érigé sur le lieu de son assassinat. «Nous ne participerons pas à l’organisation des cérémonies et ne serons pas présents aux inhumations», écrit la famille de Thomas Sankara dans son communiqué.
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Un lieu jugé inadéquat par sa famille
Lors de rencontres «initiées autour» de cette inhumation, «nous disions notre souhait de voir les restes de Thomas Sankara» inhumés «ailleurs», car ce «lieu de recueillement (est) inadéquat pour toute la charge qu’il recèle», dit-elle. «Nous estimions et continuons de penser qu’il est fondamental que soit trouvé un espace qui permette de rassembler et d’apaiser les cÅ“urs, et non de diviser et d’accroître les rancÅ“urs», selon la famille qui se dit «surprise» d’apprendre «que décision a été prise de procéder à l’inhumation des dépouilles sur ce lieu pourtant conflictuel et polémique».
Elle dit souhaiter que l’inhumation se fasse «de façon consensuelle dans le calme» et estime que la décision du gouvernement est «susceptible de semer la confusion et le désarroi au moment où notre pays doit, plus que jamais, rassembler ses enfants».