La police burkinabé a dispersé ce vendredi, une manifestation contre l’ambassade de France à Ouagadougou, la capitale du pays. Les manifestants exigent le départ du diplomate Français et la rupture des accords diplomatiques entre le Burkina Faso et l’Hexagone.
A l’appel du mouvement M30, de nombreux Burkinabé sont descendus dans les rues ce vendredi, pour demander le départ de l’ambassadeur de France Luc Hallade du Burkina Faso, ainsi que la fin des accords de coopération avec la France. Alors qu’ils s’avançaient en rang serré et armés de slogans hostiles à la France, vers l’ambassade de l’Hexagone à Ouagadougou, ils ont été dispersés par la police burkinabé qui a fait usage de gaz lacrymogène.
Les informations qui nous parviennent font état de nombreux arrestations et une personne décédée, après avoir été touchée à la poitrine par un gaz lacrymogène.
La coordonnatrice du Mouvement, Yéli Monique Kam, avait déclaré que les manifestations contre l’ambassade de France au Burkina Faso se poursuivront chaque vendredi jusqu’au départ du diplomate français de Ouagadougou.
Le mouvement « M30 Naaba Wobgo » est un rassemblement de partis politiques et d’organisation de la société civile lancée le 30 juillet dernier, avec pour but de lutter pour la rupture des accords avec la France.
Des propos « regrettables »
Fin juillet, les propos de l’ambassadeur Français qui s’en est pris à certains internautes qui « accusent sans preuves » son pays engagé dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, ont été jugés « inacceptables » par les autorités du Burkina Faso.
« Je regrette que les réseaux sociaux soient devenus à bien des égards les « idiots utiles », la caisse de résonnance de ceux et celles qui, aveuglé.e.s par une haine absurde, nous accusent, sans preuve aucune, de jouer un double jeu, de vouloir exploiter les richesses du Burkina Faso, ou pire encore d’armer les terroristes », avait entre autres, déclaré le diplomate Luc Hallade.