Le coordonnateur du Cadre d’expression démocratique (CED) Pascal Zaïda n’est plus libre de ses mouvements. Arreté ce vendredi par la Brigade Anti Criminel (BAC) pour certainement, des propos tenus lors de sa conférence de presse jeudi, il est désormais accusé d' »atteinte à la sureté de l’Etat, incitation à la rébellion et déclarations subversives ».
Réunis au sein de la coordination nationale des OSC pour la Patrie (COP), Pascal Zaïda et Marcel Tankoano ont co-animé jeudi, une conférence de presse à Ouagadougou, à l’issue de laquelle, ils ont opiné sur la situation sociopolitique du Burkina Faso. Abordant la situation sécuritaire du pays, Pascal Zaïda, très remonté par les récentes attaques meurtrières, a déclaré que « si rien n’est fait, il y aura un soulèvement ». « La situation de notre pays n’a guère évolué », a-t-il ajouté évoquant un « pays en lambeaux, déchiquetés par des maux ».
A lire aussi: L’une des plus grosses banques publiques togolaises, vendue à un investisseur burkinabé
Appelant à la réconciliation nationale comme solution à la crise actuelle du pays, Pascal Zaïda a dénoncé l’incapacité du gouvernement à prendre des décisions courageuses pour le retour des exilés politiques, gage, selon lui, d’une véritable réconciliation nationale. Ce vendredi, il a été interpellé par la Brigade Anti Criminel et placé en garde à vue. Aux dernières nouvelles, il est accusé de « tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat, incitation à la rébellion et déclarations subversives ».
A l’heure où nous mettons sous presse, son co-animateur de la conférence, ne fait objet d’aucune poursuite. « Pour le moment, non ! Mais si l’arrestation de Zaïda a un lien avec notre point de presse d’hier, c’est sûr que je serai en ce moment notifié. Mais nous n’en sommes pas à là », a déclaré Marcel Tankoano.