Alors que les manifestations secouent le Burkina Faso et que les attaques djihadistes contre l’armée sont régulières et très meurtrières, le président s’est adressé à la nation jeudi soir et a promis des réformes au sein de l’armée du pays.
Trois soldats burkinabè sont morts et 11 militants ont été tués lors d’une attaque contre les troupes mercredi, la dernière de trois attaques depuis le 14 novembre qui ont tué plus de 60 soldats des forces de sécurité du Burkina Faso et plus d’une douzaine de civils. Les attaques et les massacres des soldats ont amené la population à manifester contre le régime et à réclamer la démission du président Roch Marc Kaboré. Les manifestants l’accusent de ne pas réussi à maîtriser l’insurrection terroriste dans le pays qui sape la sécurité du territoire depuis plusieurs années.
Dans un discours à la nation jeudi, alors que l’opposition a appelé à de nouvelles manifestation samedi, Kaboré a promis de mettre fin aux dysfonctionnements au sein de l’armée. « Nous devons mettre un terme aux dysfonctionnements inacceptables qui sapent le moral de nos troupes de combat et entravent leur capacité à combattre les groupes terroristes armés », a déclaré le président à la télévision nationale.
Une annonce qui survient après que plusieurs voix se sont levées pour critiquer la hiérarchie militaire et souligner le mauvais fonctionnement de forces militaires du Burkina Faso, à la suite de l’attaque d’Inata qui a fait une cinquantaine de soldats morts et autant de disparus toujours pas retrouvés. Selon les informations, les soldats basés à Inata, manquaient de vivres, de munitions et de renforts depuis des semaines.
Le président a assuré une réforme dans l’armée et a également mis l’accent sur une lutte contre la corruption au sein de la grande muette. Roch Kaboré a aussi critiqué les officiers militaires pour leur manque d’engagement sur le front plus proches des troupes.