Au Burkina Faso, la Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) est montée au créneau, suite à la prolifération des vidéos et images obscènes des jeunes filles et garçons sur les réseaux sociaux. Dans son communiqué, l’unité de répression a mis en garde les auteurs et co-auteurs de ces actes.
« Depuis quelques temps, des images et vidéos obscènes de jeunes filles et garçons circulent sur les réseaux sociaux, notamment TikTok et autres canaux de communication, montrant souvent leur nudité ou exhibition sexuelle », informe le communiqué de la Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC).
Face à cette situation, la BCLCC a rappelé aux internautes burkinabè que la publication de ces types de contenus porte atteinte à la vie privée, contraire aux bonnes mÅ“urs et constitue un outrage public à la pudeur. « Ces faits qui favorisent la dépravation des mÅ“urs sont prévus et punis par le code pénal burkinabè », souligne le communiqué qui appelle à la prudence et à l’usage responsable des réseaux sociaux. Par ailleurs, la BCLCC invite la population à dénoncer ces types de publications auprès des services de sécurité.
Que dit la loi?
L’article 533-1 du code pénal du Burkina Faso stipule : « Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à deux ans et d’une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, quiconque commet un outrage public à la pudeur. Constitue un outrage public à la pudeur, toute exhibition sexuelle ou tout autre acte intentionnel contraire aux bonnes mÅ“urs accompli publiquement ou dans un lieu privé accessible aux regards du public, susceptible d’offenser la pudeur et le sentiment moral des personnes qui en sont les témoins involontaires ».
Toutefois, un tel acte commis en privé, en présence d’un mineur, constitue un délit d’incitation de mineur à la débauche. La tentative de l’outrage public à la pudeur est punie des mêmes peines.