La police nationale du Burkina Faso a annoncé ce lundi, avoir saisi plusieurs millions de bidons de jus contrefaits à Ouagadougou, la capitale du pays. Les présumés auteurs de ces activités malsaines, un groupe de quatre (04) individus, dont les âges sont compris entre 29 et 58 ans, ont été mis aux arrêts.
Suite à des investigations menées par sa Brigade de Recherches et d’Intervention, le Commissariat de Police de l’Arrondissement de Nongr-Mâasom a pu découvrir un important entrepôt des produits contrefaits estampillés de la marque « BRAVO ». Avec le concours du Laboratoire National de Santé Publique (LNSP), qui a réalisé une série d’analyses sur des échantillons de ces bidons saisis, les enquêteurs ont pu déduire qu’il s’agit bien évidemment de produits prohibés et impropres à la consommation.
Aussi, grâce à la collaboration de la population, ils ont réussi à interpeler les présumés auteurs de ces activités malsaines. Il s’agit d’un groupe composé de quatre (04) individus, dont les âges sont compris entre 29 et 58 ans. Le réseau évoluait dans la ville de Ouagadougou et s’était livré à des actes tels que le blanchiment de capitaux, la contrefaçon, la tromperie de consommateurs et la vente de produits impropres à la consommation.
Mode opératoire
Selon la police, les présumés auteurs prenaient le soin de vider des cartons initialement conditionnés à l’usine de leur contenu et, par nettoyage, ils débarrassaient les bouteilles de leurs étiquettes. Après séchage et à l’aide de matériels spécifiques, ils procédaient à un nouveau étiquetage avec le « 31 décembre 2023 » comme date de péremption. Ces bouteilles étaient ensuite reconditionnées dans des cartons pour être vendu sur le marché dans certaines villes comme Ouagadougou, Ouahigouya, Koudougou et Bobo-Dioulasso.
A l’issue des investigations, deux cent soixante-trois (263) cartons de jus « BRAVO » contrefaits, une machine servant d’étiquetage et de reconditionnement des cartons, trois cent trente-deux (332) étiquettes, trois cent un (301) sachets plastiques, un pot de colle liquide, deux grosses bassines et divers autres objets ont été saisis. Et le préjudice causé à l’Etat a été estimé à plus de 70 000 000 FCFA.