Un cortège de l’armée française en provenance de la Côte d’Ivoire et qui fait route vers le Niger, a été bloqué à Kaya, ville située dans la province du Sanmatenga et la région du Centre-Nord du Burkina Faso, par des manifestants qui dénoncent le jeu trouble de la France dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
La situation reste tendue, à Kaya, selon les dernières nouvelles qui parviennent à notre rédaction. Depuis mardi, les manifestations se multiplient contre la présence des troupes françaises au Burkina Faso. C’est à croire que l’attaque d’Inata a été la goutte d’eau qui a débordé le vase. Très en colère, les populations qui sont descendues dans la rue à Ouagadougou ou Bobo-Dioulasso, ont non seulement dénoncé la mauvaise gestion de la situation sécuritaire du pays, mais aussi et surtout, la présence des forces françaises.
Alors que l’appel au calme et à la sérénité lancé par le président Roch Kaboré était censé apporter de l’accalmie à la situation au pays des hommes intègres, c’est le contraire qui se fait remarquer. Ce vendredi, des écoles et marchés ont été fermés à Kaya. Dans cette ville située dans la province du Sanmatenga et la région du Centre-Nord du Burkina Faso, des manifestants on bloqué un cortège de l’armée française en provenance de la Côte d’Ivoire et qui fait route vers le Niger. Des pneus ont été brulés sur des axes routiers et on pourrait voir dans les vidéos qui inondent la toile, des véhicules de l’armée françaises immobilisés face à la colère des jeunes manifestants.
L’armée française de mèche avec les terroristes?
« Pas de passage sur le sol Burkinabé, pour ces mercenaires qui partent fournir des armes et autres substances aux terroristes dans la zones des 3 frontières. », déclare Abdoulrahmen Amadou, un résident de Kaya. L’armée française semble de ce fait, être victime du même sort qu’en Centrafrique. Son départ est vivement souhaité par les burkinabé qui l’accusent d’être de mèche avec les ennemies qu’elle est censée aider à combattre.
Mercredi, des manifestants qui estiment que malgré la présence de l’armée française au Burkina Faso, le terrorisme ne fait qu’empirer de jour en jour, ont érigé des barrières sur la nationale n°1, sortie Ouest de la ville de Ouagadougou, plus précisément à Boulmiougou, pour faire barrière à un convoi de l’armée française venant du port sec de Bobo-Dioulasso.
Dans la sous-région, la France est en perte de vitesse. La démonstration de la force de frappe de la Russie en Centrafrique n’est non plus en faveur de l’Hexagone qui végète dans ses vieilles habitudes de mère coloniale. Au Mali, la France plie d’ores et déjà ses bagages. Deux bases, à savoir, celles de Tessalit et de Kidal ont déjà été abandonnées par les forces françaises qui, bientôt, libéreront aussi, celle de Tombouctou.