Au Burkina Faso, l’opposition a réitéré son appel à manifester pour les 3 et 4 juillet prochains. Principale revendication, démission du Premier ministre et du ministre de la Défense.
L’opposition burkinabé, qui réclame la démission du chef du gouvernement et de son ministre de la Défense, «en raison notamment de l’absence de résultats probants dans la gestion de la crise sécuritaire», a maintenu son appel à manifester prévu pour ce week-end. Elle reste droit dans ses bottes et ne compte pas reprendre le dialogue politique malgré l’appel du pied du président Roch Kaboré. Pour l’opposition, il est temps de rallier les rues pour se faire entendre.
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En face, le gouvernement taxe l’opposition d’être dans une démarche de récupération politique. Mais cela n’émousse pas la détermination de l’opposition qui remaintient sa série de marches dites « pacifiques et silencieuses » dans les 45 provinces sur tout le territoire national, les 3 et 4 juillet 2021» pour «protester contre la dégradation de la situation sécuritaire et exiger des mesures fortes pour une meilleure protection des Burkinabè».
 «L’heure est grave car jamais le peuple burkinabé n’a été autant endeuillé que lors de ces cinq dernières années», avec «près de 595 attaques terroristes» qui ont fait «plus de 1 500 morts, des blessés par milliers et environ 1 500 000 déplacés internes», avait déclaré le chef de file de l’opposition, Eddie Komboïgo, précisant que: «l’opposition politique ne saurait rester silencieuse face à cette tragédie persistante».