Le Haut-commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU a réclamé ce 25 janvier, la “libération immédiate” du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, déposé par un coup d’État militaire ce week-end.
Selon une personnalité de son entourage, le président renversé serait sous la garde des militaires dans un lieu non précisé, mais détenu dans de bonnes conditions, dans une villa. « Nous demandons aux militaires de libérer immédiatement le président ainsi que d’autres hauts responsables qui ont été arrêtés”, a déclaré Ravina Shamdasani, une porte-parole du Haut-commissariat, lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève.
Michelle Bachelet, la Haute-commissaire aux droits de l’Homme, “déplore profondément la prise de pouvoir par les militaires” d’autant qu’elle s’était rendue au Burkina Faso en novembre 2021 et avait salué la tenue pacifique d’élections législatives et présidentielle en 2020. “Nous appelons à un retour rapide à l’ordre constitutionnel”, a ajouté la porte-parole.
« Au regard des menaces sécuritaires et des défis humanitaires immenses auxquels doit faire face le pays, il est plus important que jamais de s’assurer que la loi, l’ordre constitutionnel et les obligations du pays en matière de droit humanitaire soient pleinement respectés”, a encore indiqué Ravina Shamdasani, précisant que l’office allait continuer à surveiller la situation sur place.