Placés sous mandat de dépôt, les responsables de la marche du 27 novembre dernier, sont désormais fixés sur leur sort. Les peines varient de 6 à 12 mois de prison assortis de sursis plus une amende de 300 000 francs CFA.
Accusés d’« atteinte à la sûreté de l’État et destruction de biens publics », les personnes identifiées comme les instigateurs de la mobilisation du 27 novembre au Burkina Faso, ont enfin été jugées. En effet, Abdoul Karim Baguian «Lota» et Mamadou Drabo ont été condamnés à 12 mois d’emprisonnement assortis de sursis plus une amende de 300 000 francs CFA. Hervé Ouattara Marcel Tankoano et Adama Tiendrebeogo «Colonel», sont reconnus coupables d’incitation à la violence et condamnés à 6 mois de prison avec sursis et d’une amende de 300 000 francs CFA.
Mamadou Drabo, secrétaire exécutif du mouvement « Sauvons le Burkina Faso » avait appelé à marcher le samedi 27 novembre tout comme Hervé Ouattara, aussi militant de la société civile. Selon l’un de leurs avocats Me Prosper Farama cité dans la presse, ils avaient été déférés jeudi dernier, devant le procureur du tribunal de grande instance de Ouagadougou qui les a inculpés pour « atteinte à la sûreté de l’État, trouble à l’ordre public, organisation de manifestation illégale et destruction de biens publics ».
La société civile et l’opposition avait évoqué l’arrestation arbitraire des personnes interpellées par la police, dénonçant une chasse aux sorcières. Les manifestations du 27 novembre ont été effectives grâce aux appels de certaines organisations de la société civile et de l’opposition. Elles avaient pour objectif de réclamer la démission du président Roch Kabore qui, selon les responsables des marches, a échoué dans sa mission de sécurisation du territoire burkinabé. La mobilisation est intervenue, après l’attaque d’Inata qui a fait 57 morts dont 53 gendarmes et au moins 4 civils le dimanche 14 novembre.