Surpris par les eaux suite à de fortes pluies, huit mineurs sont portés disparus depuis le 16 avril à la mine de zinc de Perkoa, dans la région du Centre-Ouest. Près 4 semaines après, la chance de les retrouver en vie est très faible.
Une course contre la montre avait été engagée au Burkina Faso pour sauver huit mineurs coincés sous terre depuis deux semaines, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Ouagadougou. Le 16 avril, la compagnie canadienne Trevali Mining qui exploite le site avait annoncé « la disparition » des huit mineurs – six Burkinabés, un Zambien et un Tanzanien – après « l’inondation » de ses installations souterraines à la mine de zinc de Perkoa.
Les opérations de sauvetage démarrées le 21 avril n’ont pas encore permis de retrouver huit mineurs, à la date du 09 mai 2022. « Les responsables de la mine ont promis l’arrivée de nouvelles machines à grande capacité de pompage. Ce qui pourrait accélérer l’évacuation de l’eau », confie Antoine Bama, le représentant des familles.
Au moins quatre sociétés minières participent aux travaux de pompage. Mais, les familles commencent à perdre espoir, vu la lenteur de l’opération. « Ils ont fait des efforts, mais ce n’est pas suffisant, car c’est lent. Ils auraient dû demander de l’aide sur le plan international », lance Antoine Bama, le porte-parole des familles des portés disparus.
L’UE et le Maroc proposent leur aide
L’Union européenne (UE) et le Maroc ont proposé leur aide au Burkina Faso, a annoncé dimanche 08 mai, le Service d’information du gouvernement (SIG). « L’Union européenne et le Maroc proposent d’appuyer le Burkina Faso dans cette opération de sauvetage des huit mineurs de Perkoa », indique le communiqué, précisant que le gouvernement burkinabè a déjà transmis à ses partenaires la liste des besoins notamment en matériels techniques et en ressources humaines, toute chose qui pourrait sans doute accélérer les opérations de recherche des travailleurs coincés dans la mine.
« Il y a des avancées significatives dans les travaux de recherche des mineurs coincés dans les sous-sols de la mine de zinc », a affirmé le directeur général de la société canadienne Nantou Mining exploitant la mine de zinc de Perkoa Hein Frey devant la délégation gouvernementale.
« L’évacuation des eaux est passée à une vitesse supérieure grâce à l’installation de deux pompes supplémentaires plus performantes. Ces appareils en provenance du Ghana étaient très attendus« , a assuré le gouvernement. « Aucun effort n’est de trop », a pour sa déclaré le ministre des Mines et des carrières Jean Alphonse Somé qui a annoncé l’arrivée dans les prochaines heures d’autres appareils de pompage venant d’Afrique du Sud.