Après une série d’attaques djihadistes, le ministre de la Défense Barthélémy Simporé a été remercié lundi et remplacé à son poste par le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président de la transition au Burkina Faso, a limogé, lundi 12 septembre, le ministre de la Défense de son poste. Le Général de Brigade Aimé Barthélémy Simporé est remercié et c’est le président de transition, lui-même, qui récupère le portefeuille. Il s’agit du premier remaniement depuis la nomination du gouvernement de transition en mars. Il acte le manque d’amélioration de la situation sécuritaire.
Le colonel-major Simporé avait été nommé ministre délégué à la Défense, fin juin 2021, par le président d’alors, Roch Marc Christian Kaboré. Il avait été promu général de brigade puis ministre de la Défense en octobre de la même année. Au moment du putsch militaire de janvier 2022, Barthélémy Simporé a été en contact avec certains mutins. Il avait pris la parole le dimanche pour affirmer que tout était sous contrôle. Dans un premier temps, il a été placé aux arrêts, avant de faire son retour dans le gouvernement de transition annoncé début mars 2022. Il devient alors ministre d’État à la Défense et aux Anciens combattants.
Epicentre des violences dans le Sahel
Le Burkina Faso est confronté comme plusieurs pays voisins à la violence de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique. Ces attaques y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.
Depuis l’an dernier, le Burkina est devenu l’épicentre des violences dans le Sahel, avec plus d’attaques meurtrières qu’au Mali ou au Niger en 2021, selon l’ONG Acled. Plus de 40% du territoire est hors du contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels.