Cinq (05) mois après sa prise du pouvoir par la force, le le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a fait un premier bilan d’étape du processus de reconquête du territoire national entamé au lendemain du tournant politique qu’a connu le Burkina Faso.
« Il y a cinq mois, je prenais date avec vous pour faire un premier bilan d’étape du processus de reconquête de notre territoire national entamé au lendemain du tournant politique qu’a connu notre pays », a déclaré le président Damiba qui a évalué le chemin parcouru et décrit la « situation grave dans laquelle se trouvait notre pays au moment où nous mettions en route l’Å“uvre de restauration et de refondation ».
« Durant ces cinq mois, nous avons essayé d’interroger notre histoire. Quand on perd son chemin, il est sage de revenir à ses racines. C’est ainsi que nous avons essayé d’impliquer davantage les dépositaires de nos traditions et de nos religions, gardiens de nos valeurs », a poursuivi M. Damiba, ajoutant que des efforts déployés, ont permis de créer un électrochoc nécessaire au réveil collectif dont les premiers signes commencent à être perceptibles, aussi bien sur le plan de la réponse militaire, que celui du dialogue.
Plongées il y a quelques mois dans un état de découragement et de démoralisation avancé, les forces armées burkinabé se sont remobilisées, selon le président Damiba. « L’intensification des actions offensives, conduites souvent en coordination avec les VDP, ont visé surtout à désorganiser le dispositif ennemi. Sur le plan purement opérationnel, cet objectif-là, est atteint« .
Nouveaux équipements militaires
« L’acquisition de nouveaux équipements et le renforcement de nos capacités techniques, nous permettent aujourd’hui de délivrer des feux avec une précision et un effet de surprise que nous n’avions pas auparavant », a rassuré le président Damiba. « Dans une tentative désespérée de se réorganiser, les terroristes procèdent désormais par groupuscules, misant sur des actions d’éclat comme la destruction d’infrastructures, les menaces ou les attaques contre les populations, pour maintenir l’illusion qu’ils gagnent du terrain.
Les actions offensives évoquées ont été rendues possibles, grâce à l’amélioration du dispositif de renseignement, plus précis, plus réactif et plus flexible. Cela a considérablement affiné les opérations de ciblage qui ont permis la neutralisation de plusieurs chefs terroristes locaux.
Le dispositif mis en place pour assurer l’assistance aux populations déplacées et aux populations vivant dans les zones difficiles constitue également un point de satisfaction. Malgré les difficultés liées au terrain, jamais les populations n’ont été abandonnées à elles-mêmes ».
Dialogue et des avancées significatives
En ce qui concerne la mise en Å“uvre du processus de dialogue, les avancées enregistrées sont très significatives. Elles sont même au-delà de ce qui était attendu. Grâce à l’engagement des autorités religieuses, coutumières et administratives, le programme de démobilisation est aujourd’hui en marche. Plusieurs dizaines de jeunes ont déjà accepté de saisir la main tendue des communautés, en déposant les armes et en s’engageant dans le processus encadré par le Gouvernement.
Tous ces efforts combinés, ont permis d’observer une relative accalmie dans plusieurs localités du Centre-nord, de l’Est et du Nord. Localités auparavant régulièrement éprouvées par les attaques terroristes. Certaines populations commencent progressivement à regagner leurs terroirs dans ces régions.
« Il ne s’agit pas ici de s’autocongratuler sur les succès engrangés car, nous en sommes conscients, la dynamique est à peine entrain de s’enclencher. Il faudra tout mettre en Å“uvre pour la consolider et faire en sorte que le processus devienne irréversible », a affirmé le patron de Ouagadougou qui a lancé un appel au sursaut patriotique.