Le nouveau chef d’état major de l’armée burkinabé, le général Gilbert Ouedraogo, nommé le 6 octobre par le président Roch Kaboré, a pris officiellement fonction ce mardi 12 octobre 2021. Sa mission première consiste à réorganiser les Forces de Défenses et de la Sécurité du Burkina Faso pour plus d’efficacité dans la lutte contre le terrorisme.
La situation sécuritaire au Burkina Faso est mise à mal par des attaques meurtrières presque quotidiennes, menées par des djihadistes qui opèrent depuis plusieurs années. Malgré les réglages tactiques opérés par le chef de l’Etat au niveau des portefeuilles ministériels ayant en charge la gestion de la vie sécuritaire du pays, c’est le statu quo. Cette immobilité remarquable, démange le président Roch Kaboré qui a fini par procéder à des changements au sommet de la hiérarchie de l’armée.
Un nouveau chef d’état-major a ainsi, été nommé, le 6 octobre: le général Gilbert Ouedraogo. Installé ce mardi dans sa nouvelle fonction, le nouveau visage de l’armée burkinabé a une mission bien précise. Il aura en effet, à trouver la bonne stratégie pour la réorganisation des Forces de Défense et de la Sécurité à mener à bien, la lutte effrénée engagée contre le terrorisme.
« Nous attendons du nouveau chef d’état-major général des armées qu’il remobilise les troupes et réorganise l’ensemble des forces pour les relancer de manière beaucoup plus efficace dans la lutte contre cette menace qui évolue et pour laquelle nous devons nous adapter en permanence », a déclaré le ministre délégué à la Défense nationale, le général Barthélémy Simporé, à l’issue d’une sobre cérémonie de passation.
Le Burkina Faso fait face à des attaques terroristes depuis 2015. Le pays compte 1 423 378 personnes déplacées internes à la date du 31 août 2021, selon le ministre burkinabé en charge de l’Action humanitaire, Laurence Ilboudo. «1 423 378 personnes déplacées internes, accueillies dans 274 communes réparties dans toutes les 13 régions du pays », a détaillé le ministre Ilboudo.
1 331 300 PDI ont bénéficié d’une assistance alimentaire de 38 000 tonnes de vivres avec une priorité aux communes en proie à l’insécurité. Plus de 2 milliards de FCFA de cash transférés à des PDI et populations hôtes. Selon l’ONU, les violences ont poussé quelque 17 500 personnes à quitter le pays depuis le début de l’année en cours.