En conférence de presse ce jeudi, le porte-parole du gouvernement burkinabé, Wendkouni Joël Lionel Bilgo, a évoqué l’interpellation de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Bala Sakande, estimant qu’il s’agit d’un « acte normal ».
L’interpellation du président de l’ancien parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Bala Sakande, a tenu en haleine les burkinabé depuis le début de cette semaine. Réagissant à cette actualité ce jeudi 31 mars 2022, le porte-parole du gouvernement burkinabé estime qu’il s’agit d’un fait ordinaire.
« Il a été interpellé et entendu (…) », a ainsi résumé Wendkouni Joël Lionel Bilgo, aux hommes de médias. « L’interpellation de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Bala Sakande n’est pas un acte de culpabilité avéré. C’est un acte normal et l’essentiel est de respecter les droits de la personne qui se fait interpeller. », a-t-il soutenu.
Wendkouni Joël Lionel Bilgo n’y voit visiblement rien de grave dans cette interpellation alors que d’aucuns dénoncent les prémices d’un climat de restrictions de la liberté d’expression. Ce, en raison des reproches faites à l’ancien président du Parlement dont, l’organisation d’une conférence de presse « qui constituerait un activisme politique débordant du parti » et la tenir des propos relatifs « au caractère républicain de l’armée ». Alassane Bala Sakandé est aussi accusé d’être responsable « des écriteaux en ville exigeant la libération » de l’ex Président du Faso Roch Kaboré.
« Mon client (…) est libre »
Alassane Bala Sakandé a été libéré dans la nuit du dimanche, après son arrestation par la gendarmerie. « Mon client est en train de se rendre chez lui. Il est libre », a déclaré l’avocate de Alassane Bala Sakandé à Oméga Médias. « Il a été entendu. On a rien trouvé comme élément pouvant justifier une détention. C’est tout », a-t-elle ajouté et d’indiquer : « on va suivre le développement ».
Dans un communiqué narratif du film de l’arrestation et de la libération de son président, Alassane Bala Sakandé, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), a déclaré lundi, qu’il ne savait pas « qu’organiser une conférence de presse tomberait sous le coup des activités dites débordantes ». Le parti a ainsi demandé aux « autorités de bien vouloir définir le contenu de ce que renferme cette notion par un dispositif législatif approprié afin de situer tout le monde sur la question ».