Le président de la transition au Burkina Faso, le colonel Paul-Henri Damiba, a procédé à la nomination jeudi, d’un Premier ministre civil qui sera chargé de la formation du prochain gouvernement de la transition du pays.
L’économiste Albert Ouedraogo a été le choix du colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba pour occuper le poste de Premier ministre du Burkina Faso. La décision du chef militaire est intervenue peu après qu’il a été investi officiellement en tant que président de transition du pays d’Afrique de l’Ouest en vertu d’une charte récemment adoptée.
Ouedraogo, 53 ans, est économiste et spécialiste du développement et de la gestion des entreprises avec une riche expérience dans la gestion de l’administration publique, des projets de développement et des entreprises privées. Il assurera désormais la lourde responsabilité de former et diriger un gouvernement qui devra réussir à remettre le pays sur de bons rails avant des élections dans trois ans selon la charte de transition qui n’est pas du goût de la CEDEAO qui a exprimé d’ailleurs sa contestation.
Nana Akufo-Addo, président du Ghana et président de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, et le président nigérien Mohamed Bazoum devaient se rendre au Burkina Faso jeudi mais annulé suite à l’adoption de la charte de transition par la junte, selon à la déclaration. La CEDEAO et l’Union africaine ont suspendu le Burkina Faso de leurs organes directeurs à la suite du coup d’État.
Aux termes de la charte, le président de la transition « n’est pas éligible aux élections présidentielles, législatives et municipales qui seront organisées à la fin de la transition ». La même disposition s’applique aux 25 membres du gouvernement de transition. La charte charge la transition « de lutter contre le terrorisme, de restaurer l’intégrité du territoire national, d’apporter une réponse efficace et urgente à la crise humanitaire causée par l’insécurité ainsi que de renforcer la gouvernance et la lutte contre la corruption ».