Mohamed Sinon, un militant pro-transistion, a été condamné par la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Ouagadougou à 36 mois de prison avec une amende d’un million de FCFA pour « diffamation » contre la gendarmerie et des menaces de mort contre des journalistes.
Ce mardi à Ouagadougou, le verdict a été délibéré et l’activiste Mohamed Sinon, qui est un fervent défenseur du régime du capitaine Ibrahim Traoré, a été reconnu coupable. Il a été jugé pour des propos tenus contre la gendarmerie nationale dans une vidéo.
Aussi, il a également été révoqué par le tribunal, un sursis de deux ans et une amende de 500 000 F CFA qu’il avait été infligée en février dernier dans un autre procès où il avait été condamné pour avoir menacé de mort deux journalistes réputés du Burkina Faso. Selon la décision du tribunal, il sera contraint de subir une peine cumulative de dix ans de prison ferme et de payer une amende d’un million de francs CFA.
Lors du procès de février, Mohamed Sinon a admis avoir fait des erreurs et a admis avoir parlé de manière excessive, mais il a rejeté les allégations de diffamation contre la gendarmerie. Dans sa vidéo incriminante, il affirme que la Gendarmerie ne se donne pas à 100% à la lutte contre la corruption plutôt que contre le terrorisme, comme retenu par le parquet.