Au Burkina Faso, le régime militaire envisage de réintégrer la peine de mort dans le Code pénal, après son abolition en 2018. Cette possible réintroduction a été confirmée par le ministre de la Justice, Rodrigue Bayala, qui a précisé que la proposition serait soumise à l’Assemblée législative de transition (ALT), un organe désigné par la junte.
Selon le ministre Bayala, cette décision reflète la vision du gouvernement dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir depuis septembre 2022. Il a indiqué que les modifications du Code pénal s’inscriraient dans « les instructions données par le chef de l’État » en lien avec les réformes globales en matière de sécurité et de gouvernance.
En effet, Amnesty International note une augmentation des condamnations à mort en Afrique subsaharienne, où les exécutions ont triplé en 2023. Depuis la dernière exécution au Burkina Faso en 1988, la région a tendance à abandonner progressivement la peine capitale.
En 2023, 24 pays africains l’ont totalement aboli, tandis que certains, comme le Kenya et le Zimbabwe, envisagent des réformes similaires.