L’ancien président du Burkina Faso Blaise Compaoré, boycottera la prochaine procédure liée au procès sur l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara en 1987, ont indiqué jeudi ses avocats.
Blaise Compaoré est le principal accusé dans le cadre du procès sur le meurtre de Sankara. Ce procès ouvert lundi, devrait voir comparaître Compaoré et 13 autres personne faire face à une série d’accusations liées à l’assassinat du révolutionnaire charismatique décrit comme le Che Guevara Africain. Cependant, jeudi, les avocats de l’ancien président ont annoncé que, ni leur client ni eux-mêmes, n’allaient assister au procès.
« Le président Blaise Compaoré n’assistera pas au procès politique qui se déroule contre lui devant le tribunal militaire de Ouagadougou, et nous non plus », ont déclaré jeudi les avocats burkinabé et français de Compaoré. Cette décision n’est pas une surprise car il était peu probable que Compaoré, devenu ivoirien après sa chute, accepte de retourner au Faso.
Sankara a pris le pouvoir dans l’État du Sahel en 1983, rebaptisant le pays l’année suivante de Haute-Volta en Burkina Faso, ce qui signifie « terre des hommes intègres ». Il a promulgué une série de politiques économiques et sociales radicales, notamment des nationalisations, des logements sociaux et une interdiction des mutilations génitales féminines, de la polygamie et des mariages forcés. Mais il a été tué le 15 octobre 1987, à l’âge de 37 ans, lors d’un putsch mené par Compaoré, un ancien ami.