Au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Mohamed Emmanuel Zoungrana a été mis aux arrêts depuis hier 10 janvier 2022 par la Gendarmerie nationale. Ce Chef de corps du 12e régiment d’infanterie commando est soupçonné de chercher à fomanter un coup d’État contre les institutions de la République du Faso.
Au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a été mis aux arrêts par la gendarmerie, ce lundi 10 janvier. Ancien chef de corps du 12e régiment d’infanterie commando, Emmanuel Zoungrana avait été relevé de ses fonctions en décembre dernier à la suite de l’attaque d’Inata, qui a coûté la vie à 53 gendarmes.
« Le 08 Janvier 2022, le Parquet militaire de Ouagadougou était saisi par dénonciation d’un membre de la bande, d’une allégation de projet de déstabilisation des Institutions de la République que projetait un groupe de militaires. » peut-on lire dans un communiqué du Parquet militaire, en date du 11 Janvier 2022. « Nanti de cette information, nous avions instruit la Police Judicaire militire d’ouvrir une enquête circonstanciée pour élucider cette affaire. Ainsi, à la date du 11 Janvier 2022, 08 militaires on déjà été interrogés et interpellés pour les besoins de la cause. » peut-on lire dans le communiqué du parquet militaire.
Il faut rappeler que le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana avait auparavant officié en tant que commandant du secteur ouest du groupement des forces de sécurisation du Nord et avait aussi dirigé le 25e régiment parachutiste commando, basé à Bobo-Dioulasso. Si certaines sources rappellent que cet officier a parfois des prises de position très critiques sur la gouvernance, elles se disent néanmoins surprises par l’accusation qui lui vaut aujourd’hui son interpellation.