Les informations se suivent au Burkina Faso après l’arrestation du président de la république. Le président de l’Assemblée nationale et le Premier ministre viennent également d’être arrêtés par les militaires.
Le coup d’Etat est toujours en cours au Burkina Faso après l’arrestation du président Rock Kabore par les militaires tôt dans la matinée de lundi. Selon plusieurs sources crédibles citées par les médias, outre le président de la république, les putschistes dirigés par le Colonel Paul-Henri Sandaogo Dambia, ont également mis la main sur le Premier ministre Lassina Zerbo et le président de l’Assemblé Nationale Alassane Bala SAKANDE .
Aussi, plusieurs officiers supérieurs de l’armée ont été arrêtés par les hommes de Dambia dans le cours de leur action. On ne sait pas si le chef d’Etat-major a également été arrêté par les soldats mutins sachant que lors de leurs revendications dimanche, les soldats ont exigé le départ de plusieurs membres de leur hiérarchie et plus de moyens pour lutter contre le terrorisme et l’insécurité.
Rappel
Le 23 janvier en fin de journée, des tirs avaient été entendus près de la résidence de Roch Marc Christian Kaboré à Ouagadougou. Des mutineries ont eu lieu le même jour dans plusieurs casernes du pays, afin de demander l’éviction des chefs de l’armée et pour réclamer des «moyens adaptés» dans la lutte contre le djihadisme.
Selon l’AFP, qui cite des sources militaires et des habitants, plusieurs casernes de la capitale mais également d’autres situées dans le nord du pays (Kaya, Ouahigouya), ont été la cible de ces mutineries. Le gouvernement burkinabé avait réagi dans la soirée du 23 janvier, reconnaissant des tirs dans plusieurs casernes, mais contestant une «prise de pouvoir par l’armée».
De son côté, le président Roch Marc Christian Kaboré avait décrété, «jusqu’à nouvel ordre», un couvre-feu entre 20h et 5h30.