Le chef de file de l’opposition au Burkina Faso, Eddie Komboïgo, a dénoncé ce vendredi, l’arrestation de Pascal Zaïda et souligné une “atteinte à la liberté d’expression“.
L’arrestation du coordinateur du Cadre d’Expression Démocratique, Pascal Zaïda, passe mal devant l’opposition burkinabé. « Ce n’est pas un pays policier, c’est un pays de droit organisé par une constitution», se désole Eddie Komboïgo, chef de file de l’opposition burkinabé. « Le Burkina Faso est un pays démocratique, les libertés d’opiner sont données à tout un chacun par notre constitution. Opiner ne veut pas dire appeler à une insurrection », ajoute Eddie Komboïgo à l’issue d’une rencontre d’échanges avec le Ministre du commerce.
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A en croire le chef de file de l’opposition, qui juge alarmant le fait que la police soit allée « cueillir Pascal Zaïda devant sa cour sans une convocation», « cela fait la deuxième fois en une semaine que des activistes ou des compatriotes ayant opiné sur la situation nationale ont été interpelés».
« Si rien n’est fait, il y aura un soulèvement »
Au cours d’une conférence de presse animée jeudi, Pascal Zaïda avait critiqué la gestion du gouvernement notamment au volet sécuritaire. « Si rien n’est fait, il y aura un soulèvement ». « La situation de notre pays n’a guère évolué », a-t-il déploré évoquant un « pays en lambeaux, déchiquetés par des maux ».
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Au lendemain de cette déclaration, soit ce vendredi, il a été arreté à son domicile et est placé en garde à vue au Service régional de la Police judiciaire. Selon nos informations, il est poursuivi pour « atteinte à la sureté de l’Etat, incitation à la rébellion et déclarations subversives ».