Mercredi dernier, un groupe armé « terroriste » a attaqué une unité mixte de l’armée et de volontaires pour la défense de la patrie dans le Centre-nord du Burkina Faso. L’attaque a fait au moins 14 morts, dont 4 soldats burkinabè. Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, se trouvait dans la ville de Kaya pour une visite de 48 heures lors de l’attaque.
L’attaque a été perpétrée contre une unité mixte de l’armée et de volontaires pour la défense de la patrie, chargée d’assurer la sécurité d’un point d’eau non loin de la ville de Kaya. Selon le président de la transition, tout est parti d’un message publié sur les réseaux sociaux par un habitant de la ville de Kaya expliquant que le « lac Dem » était le principal point de ravitaillement en eau de la région. L’ennemi a donc attaqué les unités qui sont engagées dans cette zone depuis des mois, causant la mort de 14 personnes, dont 4 soldats burkinabè.
Le président de la transition a qualifié l’attaque de « barbare », mais a souligné que la riposte a permis de mettre en déroute l’ennemi. Des sources sécuritaires locales ont confirmé l’attaque et le bilan provisoire de 14 morts, tout en indiquant que plusieurs dizaines de terroristes ont été abattus dans la riposte. La télévision publique burkinabè a diffusé des images des frappes aériennes aux abords du Lac Dem, qui ont permis de neutraliser des dizaines de terroristes.
La situation sécuritaire au Burkina Faso est marquée par des attaques terroristes depuis 2015, qui ont fait de nombreuses victimes et près de deux millions de déplacés internes. Plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels.