Le président Ibrahim Traoré a signé ce mercredi, le décret de mobilisation générale et mise en garde, pour une période de douze mois, en vue de défendre l’intégrité du territoire national du Burkina Faso.
Le président de la Transition au Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a signé ce mercredi 19 avril 2023, le décret de la mobilisation générale et la mise en garde, pour une période de douze mois. L’objectif de cette décision est de défendre l’intégrité du territoire national, de restaurer la sécurité sur l’ensemble du territoire et d’assurer la protection des populations et de leurs biens, contre la menace et les actions terroriste.
« Il s’agit surtout, à travers ce décret, de donner un cadre juridique, légal à l’ensemble des actions à mettre en Å“uvre pour faire face à la situation que vit le Burkina Faso », a expliqué la présidence dans un communiqué. Cette décision intervient une semaine après la mort de 44 civils dans l’attaque de deux villages du nord-est du pays. Les autorités auront notamment « le droit de requérir les personnes, les biens et les services, le droit de soumettre à contrôle et à répartition les ressources au ravitaillement » et « le droit d’appel à l’emploi de défense, à titre individuel ou collectif », précise le compte-rendu du Conseil des ministres.
En décembre, le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, avait saisi le Conseil constitutionnel pour la prise de ce décret et avait obtenu un avis favorable. Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes. Depuis sept ans, les violences ont fait plus de 10 000 morts, des civils et des militaires, selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés.