Apprendre à marcher est une étape essentielle dans le développement de votre bébé. C’est un processus naturel et long que chaque enfant suit à son rythme. Être parent à ce moment, c’est accompagner son bébé et ne pas le forcer à se tenir debout pour mettre un pied devant l’autre. Zoom sur les erreurs à éviter lorsque votre bébé commence par poser les premiers pas pour la marche.
En général, un enfant commence à marcher vers l’âge de 12 mois. L’acquisition de la marche varie beaucoup d’un enfant à un autre, rassure Séverine Alonso-Bekier. Certains vont faire leurs premiers pas vers l’âge de 9 ou 10 mois, tandis que d’autres vont marcher à 18 mois… Ce qui est important, c’est que l’enfant progresse à son rythme. Il ne faut pas chercher à devancer les étapes. Evitez alors ces erreurs courantes quand votre bébé commence par marcher.
Le presser alors qu’il n’est pas encore prêt
Certains parents se réjouissent rapidement (même un peu trop) de voir leur bébé se mettre debout comme un grand ou s’accrocher à un meuble pour essayer de marcher. Mais attention, on ne se presse pas ! Ces premiers signes ne montrent pas forcement que bébé est prêt à marcher. En intervenant ou en voulant précipiter les choses, votre enfant risque de passer à côté de certaines étapes, primordiales dans l’apprentissage de la marche. Cela doit venir de sa propre initiative. Il faut d’abord installer les bases solides avant de passer aux choses sérieuses !
Ne pas demander à son enfant de marcher avant qu’il ne soit prêt
Pour réussir à marcher, bébé a besoin de s’essayer à différentes étapes pour mieux connaître son corps, pour découvrir son environnement. Votre enfant, avant de se sentir à l’aise dans la verticalité, devra tester le retourné sur le dos, la position assise, les quatre pattes et après le debout. Mettre un enfant dans des positions dans lesquelles il ne pourrait pas s’en extraire seul, pourrait installer un sentiment de crainte.
Le faire marcher en lui tenant souvent les deux mains
Le grand classique : les parents qui aident leur bébé à le faire marcher en lui tenant les deux mains. Pourquoi il faut éviter ? Car de cette manière, il reste dépendant de l’adulte en pensant qu’il n’est pas capable de marcher sans son aide. Il perdrait également confiance en lui mais aussi la maîtrise de son équilibre. C’est à lui de se débrouiller tout seul, de prendre conscience de son corps et de découvrir ses limites. Alors on évite au maximum de le tenir ou le toucher. En revanche, rien ne vous empêche de l’encourager et de vous tenir à un mètre de lui, au cas où…
Lui imposer des chaussures bébé trop rigides et trop lourdes, trop tôt
Enfermés dans de grosses chaussures, les petits pieds de votre enfant ne pourront pas se mouvoir librement. Les capteurs sensoriels, situés sous son pied, n’auront pas accès aux informations essentielles qui lui permettraient de trouver la position adéquate pour marcher. Laissez votre enfant pieds nus au maximum. Sinon, privilégiez les chaussons ou chaussures pour bébé souples et à semelle fine.
Le faire marcher uniquement sur des sols durs
Une fois que votre bébé est lancé, il ne faut pas le faire marcher seulement sur des sols durs. Faites-lui explorer différentes surfaces : une promenade sur du sable cet été, sur de l’herbe lors d’un pique-nique, ou sur une surface moins stable lors d’une balade dans une forêt. Au-delà du côté pratique (prendre l’air avec la famille), votre enfant sera confronté à des surfaces variées ; il sera alors obligé d’adapter sa marche en fonction du support et de retrouver le bon équilibre. Petit à petit, ces réflexes deviendront une habitude pour lui. A vous les sorties aux parcs les dimanches après-midi !
Le mettre trop souvent dans un trotteur
Fréquemment utilisé par les parents, le trotteur peut être nocif au moment de l’apprentissage. D’après plusieurs experts, cet appareil entraîne une mauvaise posture du bébé et surtout un risque de marcher sur la pointe des pieds. Votre enfant n’est pas totalement sur ses appuis, il ne se sert pas de la totalité de son corps comme des bras par exemple, ce qui l’empêche d’avoir les déséquilibres nécessaires à l’apprentissage.
Au-delà de la posture, le trotteur lui permet d’avancer beaucoup trop vite et dans ce cas-là il ne maîtrisera moins bien la notion de distance, de vitesse ou encore les obstacles. Vous pouvez cependant lui proposer un jouet à pousser comme un petit chariot. Il pourra alors avancer seul en s’appuyant dessus.
Finalement, le mieux est de laisser bébé se débrouiller seul ; on parle de motricité libre. Il développera sa persévérance, sa confiance en soi, son autonomie et sa concentration. Accompagnez-le par vos sourires, vos encouragements et vos félicitations, bébé en sera tout heureux.