Aung San Suu Kyi, la dirigeante birmane déchue a été condamnée pour la 14e fois depuis le coup d’État militaire de l’année dernière, et devra purger une peine totale cumulée de 26 ans en prison. Elle écope de 2 peines de prison supplémentaires de 3 ans chacune.
La junte birmane continue de charger Aung San Suu Kyi : l’ancienne dirigeante, renversée par le coup d’État de février 2021, a été condamnée mercredi à six ans de prison supplémentaires pour corruption, dans un procès-fleuve et dénoncé comme politique par la communauté internationale. Le prix Nobel de la paix 1991, âgé de 77 ans, a été condamné à «Â deux peines de prison de trois ans »Â qui ont été confondues, a précisé à l’AFP une source proche du dossier, ce qui signifie qu’elle doit passer trois années derrière les barreaux pour ces deux affaires.
Aung San Suu Kyi «Â est en bonne santé. Ses avocats vont faire appel comme pour les autres affaires », a indiqué cette source. Elle a été reconnue coupable de corruption pour avoir accepté 550 000 dollars de pots-de-vin d’un homme d’affaires local, Maung Weik.
Une chaîne d’État a diffusé l’an dernier une vidéo d’aveu du businessman confessant qu’il a donné 550 000 dollars sur plusieurs années à Aung San Suu Kyi. Il a distribué de l’argent à des responsables de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie, pour faire prospérer ses affaires, a-t-il expliqué.
Arrêtée au moment du putsch, qui a mis fin à une décennie de transition démocratique en Birmanie, la dirigeante déchue a été placée à l’isolement dans une prison de Naypyidaw fin juin, d’où son procès, démarré il y a plus d’un an, se poursuit à huis clos. Elle avait déjà été condamnée à 23 années d’emprisonnement pour différents motifs, dont la fraude électorale et la corruption. Elle risque en tout plus de 120 ans derrière les barreaux.