La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) examine un dossier de tontine « Adogbè » qui a capoté. L’accusé et les plaignants étaient devant la Cour ce lundi 13 février 2023, mais le bout du tunnel du dossier n’est pas encore trouvé.
Présumées victimes dans une affaire de tontine « Adogbè », une quarantaine de personnes réclament 75 millions de francs CFA au responsable de la tontine, a rapporté Libre Express. Selon le média, une collaboratrice du patron de la tontine a révélé à la Cour qu’elle a reçu des menaces d’un féticheur, client de la structure de collecte. Ce dernier lui aurait promis la mort s’il ne récupérait pas ses sous déposés.
Le principal accusé, un homme âgé de 35 ans, a été déposé en prison depuis le début de l’affaire. Ce lundi, il n’a pas été écouté à la barre. Le dossier a été renvoyé au 27 mars 2023.
La tontine « Adogbè » interdite au Bénin
Face aux troubles suscitées par la tontine « Adogbè » à la veille des fêtes de fin d’année, le gouvernement avait pris une mesure pour mettre de l’ordre dans cette activité. En mars 2022, cette interdiction a été actée par un arrêté interministériel du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique et du ministre de l’économie et des finances.
« Toute personne physique ou morale, de quelque nature que ce soit, qui offre des services financiers et/ou octroie de crédit à la population sans avoir reçu préalablement l’agrément du Ministre de l’Economie et des Finances, se verra appliquer les dispositions de l’article 76 de la loi citée à l’article 2 ci-dessus, pour défaut d’obtention de l’agrément », a indiqué l’arrêté.
Au moment où l’arrêté a été pris, plusieurs membres de groupes de tontine « Adogbè » étaient en conflit avec leurs responsables. Le tribunal de Porto-Novo avait enregistré plus de 600 plaintes dans cette affaire de tontine Adogbè. Les tontiniers ont fui avec les sous de leurs victimes. Le tribunal avait délivré des mandats d’arrêt contre eux et déposés en prison leurs collaborateurs interpellés sur place.