Les derniers conflits communautaires au nord du Bénin ne sont pas à prendre à la légère. C’est du moins ce que l’on peut dire, suite à un rapport produit par le centre de réflexion néerlandais Clingendael, et rendu public le jeudi 10 juin 2021.
Selon ledit rapport exploité par Nouvelle Tribune, il « existe un risque de débordement de la violence du sahel » au Bénin.
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Ce risque serait dû à « un nombre important de conflits communautaires dans le Nord du Bénin et qui sont devenus plus intenses et meurtriers ces dernières semaines ».
Selon la même source, « Le think-thank » spécialisé dans les questions de sécurité, estime que le sujet n’est pas inconnu des autorités béninoises qui s’attellent en sourdine à régler le problème.
L’accès aux ressources, source des conflits dans le septentrion
L’origine des conflits qui pourraient provoquer le débordement de violence du sahel au Bénin est liée à l’accès aux ressources dans la partie septentrionale du pays.
Ces conflits se sont intensifiés ces dernières années, et risquent d’être utilisés par les groupes extrémistes se trouvant dans les pays voisins, indique le rapport.
Selon le document exploité par notre source, il y a une recrudescence des violences dans les départements de l’Alibori, du Borgou et de l’Atakora qui partagent la frontière avec le Niger, le Burkina Faso et le Nigéria, des pays de refuge des groupes appartenant à la mouvance djihadiste.
Pour anticiper d’éventuels débordements de violences, le rapport recommande aux autorités béninoises de trouver la formule appropriée pour solutionner la recrudescence des conflits entre éleveurs et agriculteurs au sujet de l’accès à la terre.
Le rapport a également fait mention de la gestion des parcs Pendjari et W par l’Ong African Parks Network qui est source de frictions avec les communautés locales.