Au cours d’une rencontre tenue avec les Organisations de la Société Civile (OSC), ce jeudi 13 octobre 2022, le Gestionnaires-Mandataire de l’Agence Nationale d’Identification des Personnes (ANIP) a évoqué la délivrance de faux actes d’état civil par certains Chefs d’arrondissement (CA). C’est le cas, selon Cyrille Gougbédji, d’un ex-de Lissègazoun (Allada), qui est actuellement recherché.
Dans la commune d’Allada, arrondissement de Lissègazoun, un ancien CA est accusé de délivrance de « faux actes d’état civil ». Selon le Gestionnaire-Mandataire de l’Anip, la manÅ“uvre a été découverte lors de l’enrôlement d’une dame sur la base d’un acte de naissance suspect. Interrogée, elle a confié avoir eu l’acte par le biais de cet ancien CA.
Selon le récit des faits, la dame s’est rendue à la Mairie d’Allada afin de s’offrir les services de l’équipe de l’Anip, installée sur les lieux, mais elle a été détournée. « Quelqu’un m’a récupérée, insinuant que l’agent de l’Anip allait me perdre du temps. Aussitôt, il a composé un numéro (du CA) et m’a envoyée vers lui », a confié l’intéressée, selon les propos rapportés par Cyrille Gougbédji.
Des volets N°1 délivrés à des enfants de 15 ans et plus…
Selon les informations fournies par le patron de l’Anip, le CA recherché, se permet de délivrer des volets N°1 et des actes de naissance à des enfants de 15 ans et 18 ans. Ces actes, selon Cyrille Gougbédji, n’ont aucune traçabilité et aucune existence juridique.
Pour mettre fin à la saignée, l’Anip a dépêché une équipe sur le terrain, mais le CA n’y était plus. « Il a certainement eu l’information et il a pris la tangente. Mais sa tangente ne pourra pas aller loin, le dossier est confié », a assuré le Mandataire-Gestionnaire.
Quid de la lenteur de la délivrance et de la correction des actes à l’Anip ?
Interrogé sur la lenteur administrative observée à l’Anip, Cyrille Gougbédji s’est défendu devant les OSC. A l’en croire, il ne s’agit en réalité pas d’une lenteur volontaire. Selon ses dires, lorsque les agents se retrouvent face à un dossier de demande, avec des informations suspectes, ils se réfèrent au service contentieux.
Au niveau du service contentieux, le traitement des dossiers peut prendre du temps, compte tenu des investigations. Pour Cyrille Gougbédji, c’est la délivrance des faux actes dans ces communes qui est souvent à la base de cet état de chose. Par ailleurs, il a reconnu que pour des corrections portant sur l’orthographe de certains noms, diligence devrait être faite pour satisfaire rapidement l’usager.