Le procès de Steve Amoussou, soupçonné d’être « Frère Hounvi » a repris ce lundi 9 décembre 2024 à la CRIET. Le mis en cause est poursuivi pour harcèlement électronique, publication de fausses nouvelles et provocation à la rébellion.
Steve Amoussou se trouve devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Soupçonné d’être l’activiste politique communément reconnu sous le nom de « Frère Hounvi », M. Amoussou Steve est attendu devant cette juridiction spéciale pour la poursuite de son procès.
Poursuivi par le parquet spécial pour des accusations de « harcèlement par voie électronique, publication de fausses nouvelles et provocation directe à la rébellion ». Lors du premier procès, le prévenu a plaidé non coupable des faits qui lui sont imputés.
Steve Amoussou a été enlevé à Lomé, au Togo, où il résidait en exil. Cet enlèvement, perpétré par des individus dans la capitale togolaise, a été déclaré illégal par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme au Bénin, à l’issue du procès qui s’est tenu le 3 septembre 2024.
Les auteurs de son enlèvement en terre togolaise, Jimmy Gandaho et Géraud Gbagiuidi, ont été condamnés à une peine de 24 mois, dont 12 mois de prison ferme. Les deux complices ont également été condamnés à verser la somme de cinq millions (5 000 000) francs CFA à Steve Amoussou à titre de dommages et intérêts.
Le 18 novembre 2024, lors de la dernière audience, Steve Amoussou, qui s’est défendu devant la CRIET, a exprimé son opinion selon laquelle la peine infligée à l’encontre de ses ravisseurs ne reflète pas la gravité de leurs actes. Le présumé « Frère Hounvi », présent à l’audience, a évoqué les conditions de son enlèvement au Togo, affirmant : « Ce que j’ai vécu représente le stade suprême de la sorcellerie. »
Les avocats de Steve Amoussou, lors de l’audience du 18 novembre 2024, ont soulevé des exceptions. Ils ont demandé à la Cour de prononcer la nullité de la procédure, en avançant que celle-ci, ayant conduit Steve Amoussou devant la juridiction spéciale, était entachée de biais.