Les établissements financiers ne sont pas en marge de la farouche lutte qui se mènent par les autorités du pays pour faire rétrécir le champ de la cybercriminalité. Le Président de l’Association des Professionnels des Banques et Établissements Financiers, Lazare Noulékou lève un coin de voile pour dévoiler comment les banques contribuent à cette lutte.
Les jeunes qui s’adonnent à la cybercriminalité au Bénin traversent depuis quelques semaines les moments sombres de leur existence avec une traque conduite par l’office centrale de répression de la cybercriminalité (OCRC). Les établissements financiers jouent leur partition pour participer à cette traque qui a déjà fait des dizaines d’arrestations.
Reçu mardi sur la radio nationale, le Président de l’Association des Professionnels des Banques et Établissements Financiers, Lazare Noulékou est revenu sur les stratégies mises en place par les Banques pour accompagner la lutte. Selon lui, les banques démarrent la lutte dès le premier contact avec l’usager.
« Ce que nous faisons souvent, c’est que nous avons à travers nos procédures mis en place un système (…) quand le client vient à l’entrée, il est identifié pour remplir ce document de manière à maîtriser d’abord son activité et savoir ce qu’il fait exactement« , a souligné Lazare Noulékou.
Dans son exposé, il a fait savoir que le système de vérification, affilié à un autre système de conformité au plan mondial, permet de détecter toutes sortes de fraudes. Ainsi, précise-t-il, « Quand vous intégrez son nom dans le système, si c’est un cybercriminel, vous avez l’information de manière instantanée« .
Maintenant pour ceux que la banque suspecte comme de potentiels cybercriminels, elle communique les informations de ce dernier à la Cellule des Renseignements Financiers (CRF) qui remonte la plainte au niveau des autorités compétentes dans la lutte contre ce fléau. « Nous faisons des déclarations de manière discrète au niveau de la CRF. Comme ça, la CRF remonte au niveau de la BEF, la BEF qui remonte au niveau de la CRIET. Ce sont des dispositifs qui existent. Nous, nous jouons le jeu. Nous faisons le travail qui doit être fait de manière à ce que l’on puisse collaborer et permettre à ce système d’éviter qu’il y ait des intrusions dans nos systèmes. Parce que dans d’autres pays dont vous le savez, il y a eu des intrusions dans leurs systèmes d’informations« , a-t-il fait savoir.
A noter que ces derniers jours, une vive polémique est entretenue sur les réseaux sociaux notamment par les artistes sur la traque qui est faite contre les jeunes cybercriminels précisément sur la lourde peine qui leur est infligée quand ils sont épinglés. Dans cette polémique, il y a le camp de ceux qui soutiennent les autorités et celui de ceux qui invitent les gouvernants à diluer leur vin dans cette lutte qui se mène.