Le limogeage de Samou Seïdou Adambi, ancien ministre de l’Eau et des Mines, par le président Patrice Talon fait couler beaucoup d’encre et de salive. Parmi les réactions les plus marquantes figure celle de Candide Azannaï, figure emblématique de l’opposition et ancien ministre de la Défense, qui a profité de l’occasion pour relancer un message incisif déjà formulé en novembre 2024.
Dans une publication sur sa page Facebook ce lundi 6 janvier, Candide Azannaï n’a pas mâché ses mots. L’ex collaborateur fidèle de Patrice Talon a renouvelé son avertissement à l’encontre des personnalités politiques affiliées à ce qu’il qualifie de « partis fantoches » ou de « compromission ».
Ses propos, empreints de fermeté, rappellent une déclaration qu’il avait faite le 10 novembre 2024. À l’époque, il avait prédit que les mêmes déboires politiques subis par des figures comme Oswald Homeky et Olivier Boko pourraient frapper d’autres acteurs politiques.
Dans son message, largement partagé sur les réseaux sociaux, Azannaï écrit : « Je préviens ceux qui en doutent encore. Ce qui arrive à Homeky et à Boko arrivera et ne ratera aucune des personnalités politiques des partis politiques fantoches, des partis de compromission. Je réitère à leurs endroits respectifs mon appel à eux afin qu’ils se désolidarisent pour prendre leur destin en main. »
Ces propos prennent un nouveau relief dans le contexte du limogeage de Seïdou Adambi, perçu comme une figure influente mais néanmoins écartée par le pouvoir.
Un appel à l’émancipation politique
Au-delà des avertissements, Candide Azannaï appelle les acteurs politiques à s’émanciper de la logique de compromission qu’il dénonce. Il les exhorte à « prendre leur destin en main » en se désolidarisant des structures qu’il considère comme nuisibles à leur intégrité politique.
Si les partisans de Candide Azannaï saluent son franc-parler et sa constance, d’autres y voient une instrumentalisation des événements récents à des fins politiques. Dans tous les cas, son intervention relance le débat sur la fidélité aux idéaux politiques dans un paysage marqué par des alliances parfois fragiles et opportunistes.