L’activiste politique Nadine Okoumassoun, membre du parti de l’opposition Les Démocrates, a surfé sur les dysfonctionnements actuels du code électoral pour rappeler Patrice Talon et Joseph Djogbénou à leur responsabilité. C’est à la faveur d’une lettre ouverte ce lundi.
Dans une lettre ouverte ce lundi à l’attention du président Patrice Talon et de l’ancien président de la cour constitutionnelle, Joseph Djogbénou (qu’elle considère comme étant les initiateurs des lois électorales exclusives-ndlr), l’opposante Béninoise, Nadine Okoumassoun évoque la responsabilité des deux personnalités quant aux incohérences relevées dans le code électoral.
Dans sa lettre ouverte, l’ opposante estime que le président Patrice Talon et le professeur Joseph Djogbénou « doivent des excuses publiques à tous les Béninois et indemniser toutes les victimes des affres de la gouvernance autoritaire de 2021 ayant occasionné, malheureusement, notre imprisonnement et l’exil d’autres citoyens« .
Pour Nadine Okoumassoun, les deux personnalités politiques viennent d’être ratrappéés par ce que l’opposition dénonçait et qui a valu la prison à plusieurs personnes.
Tout est enfin clair. Il y a un vide juridique, ce qui crée une confusion sur les véritables parrains des candidats à la présidentielle de 2026″, a-t-elle ajouté.
Nadine Okoumassoun a notamment accusé Patrice Talon d’avoir, prolongé son mandat au-delà des termes constitutionnels, avec des conséquences dramatiques pour la population béninoise.
Pour Nadine Okoumassoun, maintenant que l’injustice s’est révélée au grand jour, il ne s’agira pas de régler simplement l’impasse occasionnée par les lois votées à pas de charge au mépris des appels de l’opposition. Pour l’opposante, au delà d’actualiser les incohérences de la loi, il faut aussi penser à réparer les torts causés au peuple.
« Maintenant que vous êtes face au mur, vous pensez pouvoir régler aussi simplement le problème, sans pour autant combler les dégâts causés par vos abus? Ça ne se fera pas. Il s’agit d’une question qui engage tout un peuple« , a-t-elle souligné dans sa lettre.
Pour sortir de cette crise, insiste-t-elle, il faut panser toutes les blessures. « Sinon, ce serait injuste. J’ai même pitié pour ces familles détruites pour raison politique ».
En guise de réparation, Nadine Okoumassou estime qu’il faut que les exilés rentrent au pays et que les détenus politiques soient libérés.
Il faut souligner que la lettre ouverte a été rendue publique ce lundi où le président de la république a rencontré les différents groupes parlementaires dans une démarche de recherche de solution aux incohérences relevées dans le code électoral.