Le président de l’assemblée nationale, Louis Vlavonou n’est pas pour une loi autorisant l’avortement en République du Bénin. Il a clairement exprimé sa position ce jeudi 08 Octobre 2021 lors d’un atelier à Grand-Popo sur le droit à la santé sexuelle et reproductive des jeunes.
L’acte qui conduit à une grossesse est une responsabilité. Et lorsqu’une grossesse survient après l’acte, il faut assumer sa responsabilité jusqu’au bout en conservant la grossesse. C’est la position exposée le jeudi dernier par le président de l’Assemblée Nationale, Louis Vlavonou.
A lire aussi: Bénin-Sékou: la vie de 58 enfants exposée dans une école en état de dégradation avancée
Selon lui, autant la santé et les droits en matière de sexualité et de reproduction constituent un ensemble de droits reconnus par le droit positif béninois et par les instruments juridiques internationaux relatifs au droit à la santé sexuelle et à la reproduction auxquels notre pays le Bénin est partie, autant il faut en assumer les conséquences et ne pas chercher à avorter car l’avortement, précise-t-il est la mort d’un tout petit, même si on ne le voit pas dans la mesure où chacun de nous a été comme lui (embryon).
« L’avortement étant la négation de la vie à un enfant, qui sommes-nous pour décider de la vie de quelqu’un et surtout du “tout petit” ? » a laissé entendre le président Louis Vlavonou devant ses collègues qui seront appeler à examiner un projet de loi sur l’éducation à la santé sexuelle.
Ainsi par sa position, la première autorité de l’institution parlementaire marque son opposition à tout projet de loi autorisant l’avortement en République du Bénin. « Plus il (l’enfant) est petit, plus nous devons le défendre. C’est cela notre devoir en tant qu’élus du peuple. D’ailleurs, les législations antérieures sur les droits des enfants, tant dans le code de la famille que dans le code de l’enfant le recommandent. Nous devons continuer à aller dans ce sens pour protéger celui qui est sans défense« , a martelé Louis Vlavonou dans son discours.
A le croire l’avortement est la mort d’un enfant qui provient du peuple, et ce peuple qui mandate les députés ne leur a pas accordé sa confiance pour le tuer, mais pour le protéger à partir de la protection de ses enfants.
Pour mieux soutenir sa thèse, le président de l’assemblée nationale du Bénin s’appuie sur le protocole de Maputo du 11 Juillet 2003 sur la santé reproductive qui donne déjà à la femme le droit à l’avortement en cas de viol ou de risque de mort.. Selon lui, cette liberté est déjà trop pour qu’on veuille permettre aujourd’hui à la femme d’avorter dans toutes les circonstances où elle ne voudra pas garder l’enfant conçu et déjà là.
L’avortement vu comme un piège de l’occident contre l’Afrique
Le numéro 1 du parlement béninois ne tarit d’arguments pour justifier son opposition à une loi qui qui encourage l’avortement. En dehors des risques de santé où on peut comprendre la pratique, il trouve que ce serait dangereux de mettre dans les mains de la femme un outil pour détruire la vie en sa qualité de mère censée la protéger.
« Elle ne peut le faire sans que cela ait des répercussions sur son mental. Nous devons la protéger et penser à d’autres moyens par lesquels elle peut valablement réguler ses naissances sans pour autant attenter à la vie du tout petit et à sa propre vie« , a -t-il précisé.
Pour le président Louis Vlavonou, l’avortement est une négation de l’égalité entre l’homme et la femme parce que la légalisation sur l’avortement sera l’occasion pour de nombreux hommes d’imposer l’interruption ‘’volontaire’’ de la grossesse à leurs femmes ou à leurs compagnons, a-t-il également souligné.
Mieux qu’un acte d’inégalité entre homme et femme, le président Louis Vlavonou estime que la législation sur l’avortement est un axe du complot de l’Occident contre les pays pauvres, contre l’Afrique se cachant derrière le paradigme de la Nouvelle Ethique Mondiale…La propagande de la légalisation de l’avortement avec tous ses corolaires fait partie de la stratégie mise en place par « La Nouvelle Ethique Mondiale » pour déconstruire nos valeurs (dont ils redoutent les performances de développement en Afrique) et reconstruire à la place les contre- valeurs dont leurs cultures sont victimes aujourd’hui, indique le président Louis Vlavonou.
» L’avortement est la mort d’une société car partout où la pratique a eu cours, la société a vieilli« , conclu le président de l’assemblée nationale qui soutient qu’on peut rationnaliser la poussée démocratique par des méthodes plus saines, a conclut le président de l’assemblée nationale.