Le gouvernement a annoncé la mise en place d’un logiciel de test de plagiat dans les universités publiques. Cette décision, approuvée par le Conseil des ministres du mercredi 12 octobre 2022, vise à promouvoir un enseignement supérieur de qualité.
Au Bénin, le gouvernement va mettre en place un logiciel anti-plagiat pour traquer les professeurs plagiaires dans les universités. La mesure intervient à un moment où l’exécutif a décidé de constituer une base de données numériques du fichier national des aspirants aux métiers d’enseignants du supérieur.
A travers l’instauration de ce dispositif de contrôle, les autorités entendent promouvoir « une production scientifique de haute facture qui traduise la matérialité de l’excellence au niveau de l’enseignant du supérieur ». Ainsi, « il est attendu une écriture plus vertueuse des articles scientifiques, mémoires et thèses en parfaite conformité avec les normes internationales et des règles édictées par le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES) », a indiqué le Conseil.
Un cas de plagiat avait été signalé à l’UAC
En 2020, l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) avait été secouée par une affaire de plagiat entre deux professeurs. En effet, le professeur Philippe Noudjènoumè avait accusé son collègue Ibrahim Salami de plagiat. Suite à une plainte enregistrée à ce propos, le Conseil des ministres du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) a décidé d’exclure de ses activités, le professeur Ibrahim Salami pour trois ans.
Philippe Noudjènoumè accusait Ibrahim Salami d’avoir « non seulement volé sur son poste d’ordinateur de chef de département dont il a hérité, le fichier de son cours de droit administratif qu’il a préparé et travaillé plus de dix ans durant, mais aussi et surtout de l’avoir publié sous son nom sans son accord ».
Dans un bref droit de réponse adressé au magazine « Jeune Afrique », à l’époque, le professeur Ibrahim Salami avait rejeté en bloc les accusation. L’universitaire avait fait savoir « qu’il n’a pas plagié un ouvrage ».
Mise en ligne obligatoire des mémoires à l’UAC
L’ancien recteur de l’Université d’Abomey-Calavi avait trouvé une panacée pour lutter contre le plagiat. Selon Maxime da Cruz, la mise en ligne obligatoire des mémoires de licence, master et des thèses de doctorat ; pourrait contribuer à réduire le phénomène de plagiat dans le monde universitaire.