Libre de ses mouvements depuis mars 2022, l’activiste nigérian Sunday Igboho a rencontré vendredi dernier à Cotonou ses proches et avocats. Au cours des échanges, le leader yoruba Sunday Adeyemo a adressé ses mots de remerciements à l’endroit du président béninois Patrice Talon.
Sunday Igboho estime avoir échappé aux autorités nigérianes grâce à la clairvoyance du président béninois, qui a voulu mieux comprendre la situation avant toute action. « Le Nigeria a demandé que je leur sois remis par le gouvernement béninois. Alors le président Talon a dit qu’il voulait enquêter sur moi », a-t-il confié.
Selon les propos de Sunday relayés par la presse nigériane, « Patrice Talon aurait dit que s’il s’agissait de politique et de droits de l’homme, il était illégal pour le Bénin de le livrer au Nigéria ». « C’est pourquoi tous les Yoruba devraient remercier le président Talon en mon nom », a ajouté l’activiste. Selon Punchng, Sunday Igboho a personnellement remercié Patrice Talon pour sa libération de prison.
Sunday Igboho en exil au Bénin
Après sa libération l’activiste Yoruba est toujours au Bénin. Il s’agit selon ses proches, d’une décision personnelle. Contrairement à ce qui a dit été relayé, la prorogation du séjour de Sundya Igboho à Cotonou ne serait donc pas une décision de justice. « Il était entendu qu’il devait rester au Bénin pour l’instant, pour des raisons de sécurité, car il pourrait être facilement récupéré s’il retournait au Nigeria », a confié Maxwell Adeleye, Secrétaire à la communication d’Igboho.
« Il n’y a pas de conditions de caution. Il a été libéré, il est libre de profiter de sa vie et peut faire ce qu’il veut », a dit Adeleye, selon les propos rapportés par Sahara Reporters.
Pour rappel, Sunday Igboho avait été arrêté à Cotonou en juillet 2021, alors qu’il était en partance pour l’Allemagne. Selon les autorités nigérianes qui avaient souhaité son extradition, Igboho était recherché par la police pour atteinte à la sûreté de l’État. Il prônait la création d’un autre État qui représenterait la communauté Yoruba.
Plus facile de libérer des activistes nigérians que des activistes béninois.
Vous êtes trop méchant, monsieur le président.