Les récentes déclarations de Me Adrien Houngbédji appelant à la libération des « prisonniers politiques » et au retour des exilés continuent de faire réagir.
Lors d’un échange avec la presse, mercredi 5 février 2025, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, s’est exprimé sur la position de l’ancien président de l’Assemblée nationale. Il a rappelé qu’Adrien Houngbédji fut l’un des premiers hommes politiques à plaider pour une réforme profonde du système partisan au Bénin.
Selon lui, l’ancien président du PRD avait, dès le début du quinquennat de Patrice Talon, reconnu l’urgence d’un changement pour moderniser la gouvernance et stabiliser la vie politique.
Wilfried Léandre Houngbédji a aussi souligné qu’Adrien Houngbédji avait, par le passé, affirmé que le pays, à l’arrivée de Patrice Talon au pouvoir, était « fragmenté » et nécessitait une refondation. Il s’interroge donc sur les raisons de ce revirement soudain: « Même les changements les plus souhaités ont leur mélancolie. Mais ce n’est pas parce qu’il serait apparu des mélancolies sur le chemin que les réformes auraient perdu de leur substance. »
Une liberté d’expression intacte
Pour le porte-parole du gouvernement, la prise de parole d’Adrien Houngbédji démontre que la liberté d’expression est bien garantie au Bénin, y compris au sein de la majorité présidentielle.
« Même quand on est de la mouvance, on peut, à un moment ou à un autre, dire ce que l’on pense », a-t-il déclaré, tout en insistant sur la nécessité d’analyser ces propos dans leur contexte.
Il rappelle par ailleurs que le Parti du renouveau démocratique (PRD), autrefois dirigé par Adrien Houngbédji, a fusionné avec l’Union progressiste pour former l’Union progressiste le Renouveau, un pilier de la majorité présidentielle.
Alors que les critiques de Me Houngbédji ont provoqué de nombreuses réactions, le gouvernement reste ferme sur la nécessité de poursuivre les réformes engagées, estimant qu’elles portent déjà des fruits pour le développement du pays.