La police républicaine s’est enfin prononcée sur le cas supposé d’exécutions extrajudiciaires à Dowa, dans la commune de Porto-Novo. Au cours d’un point de presse animée ce mardi 27 décembre 2022, le Porte-parole de la police a apporté des clarifications sur ce qui s’est passé.
La police rejette les informations rapportées dans l’enquête journalistique du journaliste Virgile Ahouansè. « Ces allégations colportent des faits inexacts« , a indiqué le Porte-parole de la police. Contrairement aux informations faisant état de l’exécution d’une vingtaine de personnes dans la cour de l’école de Dowa-Centre, le Porte-parole fait savoir qu’il a été question d’un échange de tirs entre une patrouille de forces de l’ordre et des présumés malfrats.
Dans la nuit du mercredi 16 novembre 2022, aux environs de 23 h 30, la patrouille du commissariat du 5è arrondissement de Porto-Novo a été alerté avec insistance par trois conducteurs de taxi-moto et un riverain de la présence de deux individus visiblement en embuscade à hauteur de l’École primaire publique de Doha dans l’obscurité et scrutant chaque moto qui passe. Sans désemparer, la patrouille s’est transportée sur les lieux ou étant, elle a aperçu les deux personnes prendre la clé des champs abandonnant une motocyclette de marque Bajaj. Une battue a permis de les localiser derrière l’un des bâtiments de l’école. Surpris, ils ont choisi de ne pas se rendre. Et, alors que les éléments de la patrouille les sommaient de le faire, ils ont entrepris de faire usage de leur arme à feu.Et alors que les éléments de la Patrouille les sommaient de le faire, ils ont entrepris de faire usage de leurs armes à feu. Les deux fugitifs ont été mortellement atteints et les corps déposés à la morgue du Centre hospitalier départemental de l’Ouémé- Plateau sur instruction du procureur de la République près du tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo.
Extrait de la déclaration du Porte-parole
La police soutient que c’est réellement ce qui s’est passé. Et pour justifier l’interpellation du journaliste Virgile Ahouansè, elle affirme que le gardien de l’école, témoin dans l’élément audio diffusé, a démenti ses propres propos. Mieux, la police dit avoir mené des investigations qui ont montré que le gardien n’était pas présent à son poste la nuit où les faits se sont produits.
Pour charger Virgile Ahouansè, le Porte-parole de la police remet en cause son statut de journaliste en évoquant l’expiration de sa carte de presse et la non-autorisation de son média Crystal News par les autorités compétentes.
Pour rappel, Virgile Ahouansè a été placé sous contrôle judiciaire et le gardien déposé en prison, après leur présentation au Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Ils sont poursuivis pour diffusion de fausses informations via les réseaux sociaux.