Le 05 Août 2021, le sieur Prudence Ayodélé Faléti connu sous le sobriquet du général Faléti a déposé au secrétariat de la cour constitutionnelle depuis sa cellule à la prison de Missérété un recours demandant aux juges constitutionnels de reconnaître l’inconstitutionnalité de sa détention et d’exiger sa remise en liberté. Après examen du recours, les conseillers de la haute juridiction se sont déclarés incompétents.
Il n’y aura pas de suite pour le recours déposé en Août dernier par le sieur Prudence Ayodélé Faléti, principal meneur des tensions à Savè et environs en 2019 et 2020. Ainsi en a décidé les sept conseillers de la cour constitutionnelle. En effet, par correspondance N°1360/276/REC-21 du 05 août 2021, le général Faléti demande aux sages de la cour constitutionnelle de prononcer « l’inconstitutionnalité de sa détention » et exiger par la même occasion, sa remise en liberté.
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Une requête du locataire de la prison civile de Missérété qui n’aura pas une suite favorable. Inscrit au rôle de la session de ce vendredi 12 Novembre 2021, le recours sera purement et simplement classé. Les sept sages de la haute juridiction se déclarent incompétents pour connaitre du recours.
Retour sur les motifs de l’arrestation …
Recherché par la police républicaine après les violences électorales de 2019 et les tensions dans certaines communes du Nord en 2020 suite à l’arrestation d’une personne présumée coupable d’actes de vandalisme, le « général » Faléti a été finalement arrêté dans un hôtel à Parakou en compagnie d’une dame. Au moment de son arrestation, l’unité de la police ayant conduit l’opération a saisi sur lui une importante somme d’argent, des amulettes et d’autres objets.
Présenté au procureur spécial près la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), il sera déposé à la prison civile de Missérété.
Poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’Etat…
Interpellé le 23 Janvier 2020, le « général » Faléti sera poursuivi pour association de malfaiteur, atteinte à la sureté de l’Etat, rébellion, trafic d’armes en association avec une organisation terroriste. Des chefs d’accusation qu’il semble remettre en cause en demandant aux juges constitutionnels de reconnaître l’inconstitutionnalité de sa détention.