Après les départements de l’Atlantique, du Littoral, du Zou, du Plateau et de l’Ouémé, l’équipe du fonds d’appui à la solidarité nationale (FASN) en charge de la récupération des malades mentaux errants a entamé ce mardi 17 Août l’opération de récupération des malades mentaux errant dans le département du Mono.
A l’issue de l’opération de ce jour, Huit malades mentaux errants dans la ville de Lokossa ont été interceptés par l’équipe et convoyés vers les centres psychiatriques de prise en charge à Cotonou.
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Initiée par le gouvernement, cette opération de récupération des malades mentaux des différentes villes du pays est pilotée par le ministère des affaires sociales et de la microfinance à travers le fonds d’appui à la solidarité nationale (FASN).
Avant la descente sur les artères de la ville de Lokossa à la recherche des personnes à déficience mentale, l’équipe de la FASN conduite par le point focal de l’activité au niveau national, par madame Hermione Tossou, a eu une séance d’échange avec les sapeurs-pompiers, la police républicaine, les élus communaux et quelques membres de la direction départementale des affaires sociales et de la microfinance du Mono, a rapporté l’ABP.
L’initiative, dira le point focal, fait partie du constat selon lequel plusieurs malades mentaux errent dans les rues un peu partout sur toute l’étendue du territoire national. Selon madame Hermione Tossou, ces personnes à déficience mentale sont des malades abandonnés par leur famille et qui sont confrontés à diverses difficultés notamment de santé, de sécurité et d’alimentation.
L’Etat ne pouvant pas rester les bras croisés face à la situation, précise le point focal, « a initié l’activité de récupération des malades mentaux dont la phase pilote a démarré en 2019 dans les villes de Cotonou ».
Au cours de cette phase pilote, « 53 malades ont été pris en charge dans trois centres de psychiatrie pour une durée de trois mois avec des résultats concluants d’où son extension à d’autres départements».
Ainsi, poursuit-elle, de 2019 à 2020, il y a eu 123 malades mentaux dont 20 femmes pris en charge et au bout des trois mois de traitement, 85 malades soit près de 70% ont été stabilisés. Parmi eux, certains ont été réintégrés en famille et réinsérés sur le plan socioprofessionnel.
Une opération généralisée dans toutes les villes en 2021
Durant l’année en cours, l’opération est étendue à beaucoup de villes du pays. Ainsi, de Janvier à ce jour, 113 malades sont déjà récupérés dont 33 femmes. ceux-ci sont transférés vers les centres de traitement où ils sont pris en charge.
« Loin de l’idée d’assainir les villes, c’est de restaurer la dignité de ces personnes qui sont les oubliées de la nation et abandonnées dans la nature« ; a rassuré Hermione Tossou.
La notion de dignité étant donc le fondement des droits humains, Christian Goulomè, directeur départemental des affaires sociales de la microfinance du Mono a dit, selon les informations rapportées par l’ABP, « qu’il urge de restaurer à chaque être humain sa dignité afin de l’accompagner dans son vécu quotidien».