Depuis son arrestation le 3 mars 2021 sur le pont de Porto Novo alors qu’elle revenait d’une activité politique, dans la capitale politique du pays, Reckya Madougou a plaidé non coupable ce jeudi 17 Juin 2021 devant une commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Cette première audition de la candidate recalée de « Les Démocrates » depuis son incarcération s’est déroulée à huis clos à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, fortement militarisée et hermétiquement gardée par les forces de l’ordre.
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Assistée de quatre de ses conseils, l’ancienne ministre de la justice de Boni Yayi, accusée de financement du terrorisme et de tentative d’assassinat de personnalités politiques du septentrion, a plaidé non coupable au cours de l’audition qui a duré plus de six heures d’horloge.
La candidate recalée par la Commission électorale nationale autonome (CENA) à l’élection présidentielle du 11 Avril 2021 n’a reconnu aucune des charge portées contre elle.
Elle est reconduite dans sa cellule à la prison civile de Missérété en attendant la poursuite de l’audition des autres personnes impliquées dans le dossier pour une éventuelle confrontation.
C’est seulement après ces auditions que la commission d’instruction peut clôturer sa procédure et envoyer le dossier devant le juge pour l’ouverture d’un procès.
Opposante au régime de Patrice Talon, Reckya Madougou séjourne depuis trois mois à la prison civile de Missérété à Porto Novo dans des conditions de détention souvent dénoncées par ses avocats.