Dans le dossier de malversation à l’Agence nationale des transports terrestres (ANaTT), le ministère public de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a requis des peines de prison à 4 des 10 personnes poursuivies dans l’affaire.
La Cour de répression des infractions économique et du terrorisme (CRIET) a examiné lundi 15 mai le dossier de malversation financière à l’agence nationale des transports terrestres (ANaTT). A l’audience de ce lundi, le ministère public représenté par le substitut du procureur a requis des peines de prison contre plusieurs mis en cause dans le dossier.
Ainsi, il a été requis 5 ans dont 2 ans ferme contre le chef de service informatique de l’agence et 3 autres anciens fonctionnaires de l’agence pour abus de fonction. Il a demandé par contre à la juridiction spécialisée de relâcher au bénéfice du doute l’ancien responsable des marchés publics et 5 autres personnes poursuivies dans le dossier.
Les avocats de la défense refusent le charlatanisme judiciaire …
Après la réquisition du ministère public, les avocats des prévenus dans leur plaidoirie ont demandé le relaxe pure et simple de leur client dénonçant un charlatanisme judiciaire. Unanimement, ils ont remis en cause le rapport d’enquête sur le dossier ANaTT. A les croire, tel que le rapport est présenté, il ne peut être retenu comme une preuve de poursuite.
Selon Me Koukpolou, nulle part dans le rapport, il n’est mentionné le nom de son client ni l’intitulé de son poste et pourtant il fait objet de poursuite. Il exige le relaxe pure et simple de ses clients et demande au juge de constater qu’il n’y a jamais eu confrontation dans le dossier.
Même réaction au niveau de Me Brice Houssou qui a déploré le fait que l’expert qui a réalisé le rapport ne s’est jamais présenté au procès et chaque fois qu’il est convoqué, il brille par son absence. A l’en croire, il n’y a aucune preuve de poursuite dans le rapport et le dossier ressemble à du charlatanisme.
Mais après les plaidoiries, la Cour a renvoyé le délibéré du dossier sous huitaine. Les accusés retournent donc en prison et ne seront fixés sur leur sort que le 22 mai prochain.