Les mis en cause dans le dossier de décès de patients au service de réanimation du Centre National Hospitalier Universitaire (CNHU) ont comparu pour la première fois ce mardi 25 octobre 2022. Le procès s’est ouvert ce même jour au Tribunal de Cotonou. Après les dépositions à la barre des prévenus, le juge a renvoyé le procès au 08 novembre prochain.
Les personnes déposées en prison et poursuivies pour « homicide involontaire » dans l’affaire de décès au CNHU retournent en cellule. Ils reviendront à la barre le 08 novembre 2022 pour la suite du procès. Ainsi, en a décidé le juge, qui a rejeté la demande de remise en liberté provisoire formulée par les avocats de la défense.
A la barre, les mis en cause ont unanimement rejeté les accusations faisant état d’une négligence » de leur part, ayant occasionné la mort des patients. Contrairement à ce qui était agité (décès lié à une coupure d’électricité), le médecin de garde, a déclaré à la barre que c’est une rupture d’oxygène qui est à la base de la mort des patients. Il a confié avoir été alerté à 6 heures 38 minutes et les décès ont été constatés à 6 heures 45 minutes, 6 heures 55 minutes, 6 heures 58 minutes et à 7 heures.
L’aveu d’un agent du CNHU
A la barre, le Directeur de la Société Palutech (fournisseur de l’appareil producteur d’oxygène), a accusé un agent du CNHU de n’avoir pas remis à temps le système en marche. Devant le Tribunal, il a insisté pour dire que ce qui s’est passé n’est pas la faute de son entreprise qui a livré l’appareil.
Interpellé sur les déclarations du Directeur de Palutech, l’agent indexé, a avoué qu’il a oublié de remettre en marche le contact pour réalimenter la zone, lors que l’énergie électrique a été rétablie. Pour justifier cet oubli, il a évoqué un « excès de travail ». « C’est l’excès de travail. J’étais troublé », a-t-il répondu au juge, qui voulait savoir les motifs de l’oubli.
04 personnes inculpées dans le dossier
Saisie par les autorités pour faire la lumière sur ce dossier, le procureur de la république près le tribunal de première instance de première classe de Cotonou a placé en détention provisoire quatre personnes après audition.
Il s’agit du chef de la division électricité du CNHU, l’un de ses collaborateurs et 02 électriciens de la société en charge du générateur d’oxygène du service de réanimation. Lors de l’audition des mis en cause devant le Procureur de la République, leurs avocats avaient signifié qu’il n’y a pas de faute pénale dans ce qui est reproché à leurs clients. Ils ont plutôt évoqué un « dysfonctionnement ».