La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a ouvert, ce lundi 16 décembre 2024, le procès impliquant un banquier et un client de la banque, accusés d’avoir dérobé 54 millions FCFA à une institution financière.
Deux personnes ont été présentés devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) ce lundi 16 décembre 2024. Ils sont accusés d’un vol d’argent commis dans une banque. Les faits remontent à l’année 2020. Selon l’accusation, le banquier aurait découvert un téléphone appartenant à l’une de ses collègues, lequel était associé à un compte mobile money crédité de 104 millions FCFA. Pour ne pas attirer l’attention en opérant directement le retrait, il aurait sollicité l’aide d’un client devenu un ami proche.
L’un des principaux obstacles pour les deux hommes était de parvenir à déverrouiller le mot de passe du compte. Incapable de le faire lui-même, le client-ami a recruté un tiers pour accomplir cette tâche. Ce dernier a réussi à retirer 54 millions FCFA, une somme qui a ensuite été partagée. La banque, alertée par la situation, a récupéré les 50 millions restants une fois la fraude découverte.
Les prévenus reconnaissent les faits et plaident coupables
Lors de l’audience, les deux accusés ont plaidé coupable et admis les charges de « vol de numéraire » et « complicité de vol de numéraire » qui pèsent contre eux.
Le banquier a déclaré avoir perçu 9 millions FCFA, tout en accusant son co-prévenu de l’avoir dupé. Il a expliqué avoir enterré sa part en présence de son complice, mais que l’argent avait disparu mystérieusement. C’est seulement au cours des investigations qu’il a appris que 54 millions FCFA avaient été retirés, alors qu’il n’avait reçu que 9 millions.
De son côté, le co-prévenu a rejeté ces accusations, affirmant qu’ils avaient tous deux été trompés par le « technicien » chargé du retrait des fonds. Selon lui, ce dernier aurait négocié avec lui pour partager le butin en deux parts égales. Il a révélé avoir reçu un montant de 28,4 millions FCFA, réparti ensuite entre lui et le banquier : ce dernier aurait pris 9 millions tandis que lui-même aurait conservé 5,2 millions.
Le « technicien », quant à lui, a disparu depuis l’affaire et demeure introuvable. Le co-prévenu avait par ailleurs quitté le Bénin pour se réfugier au Gabon durant deux ans, espérant que l’affaire serait oubliée. À son retour, il a été arrêté et placé en détention.
Par ailleurs, après les débats, la CRIET a décidé de renvoyer le procès au 27 janvier 2025, date à laquelle le ministère public présentera ses réquisitions et les avocats de la défense plaideront.