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Bénin – CRIET: Philippe Houndégnon s’explique sur les accusations portées contre lui et fait des révélations

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BIIC

Ce lundi 27 janvier 2025, l’ancien directeur général de la police nationale du Bénin, Louis Philippe Houndégnon, a comparu devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) pour répondre des faits qui lui sont reprochés.

Arrêté le 13 novembre 2024, il est poursuivi pour « incitation à la rébellion » et « harcèlement par le biais d’un système électronique ». Lors de l’audience, il a plaidé non coupable et a livré des explications détaillées.

Appelé à se présenter, Louis Philippe Houndégnon a retracé son parcours au sein de la police nationale. Ayant commencé comme brigadier, il a gravi les échelons pour atteindre le grade de général avant d’être mis à la retraite d’office. Il a également occupé plusieurs postes de responsabilité, notamment celui de secrétaire permanent de la Commission nationale de lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme, son dernier poste avant sa mise à la retraite.

L’ex-patron de la police a réfuté les accusations portées contre lui. Il a affirmé n’avoir jamais été impliqué dans un quelconque projet de coup d’État ni dans des actes de déstabilisation. Bien qu’il se considère comme un citoyen ordinaire depuis sa mise à la retraite, il a souligné qu’il conserve une réserve sur les questions touchant au secret défense.

Sorties médiatiques et stratégie de défense

Louis Philippe Houndégnon a reconnu avoir effectué des sorties médiatiques pour se défendre, expliquant qu’il s’agissait d’une stratégie destinée à clarifier sa position et éviter toute association avec des tentatives de déstabilisation. « Vous n’entendrez jamais mon nom associé à ces choses-là », a martelé l’ex-DGPN.

Il a déclaré qu’il n’a jamais divulgué de secrets liés à la défense nationale. Le ministère public, pour sa part, lui a reproché son manque de retenue, soulignant qu’un ancien haut responsable ne peut être perçu comme un simple citoyen lambda.

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Matériel militaire retrouvé à son domicile

Suite à une perquisition à son domicile, des équipements tels que des cartouches, des gilets pare-balles et des tenues de police et militaires ont été saisis. À la barre, Houndégnon a expliqué que les cartouches datent de 2005, époque où il les avait utilisées pour tester une arme spécifique. Il a ajouté que ces munitions, laissées dans une valise oubliée, n’étaient plus en usage. « C’est un oubli réel », a signifié l’ancien commissaire central de la ville de Cotonou. Concernant le gilet pare-balles et les tenues, il a affirmé qu’ils étaient de nature privée ou liés à des formations reçues à l’étranger. Il a assuré que « tout ce qui est compromettant a été restitué systématiquement ».

Louis Philippe Houndégnon n’a pas caché ses capacités et ses compétences de biens faits les choses. Selon lui, ces qualités notamment sa « maîtrise d’arme » font que les gens le craignent. « Même dans la police, comme dans l’armée », a-t-il déclaré, assurant que cette crainte des gens vis-à-vis de lui le gêne. 

L’ex-directeur général de la police dit être redoutable avec les armes. À la barre, il a déclaré avoir la capacité de toucher un stylo à 1000 mètres. Nonobstant cette adresse, Louis Philippe Houndégnon assure n’être pas un homme à s’associer à des actes de déstabilisation de son pays. « La connaissance des armes n’est pas une aubaine pour prendre des armes et faire du n’importe quoi », a-t-il rassuré.

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Propositions de coup d’État

L’ancien directeur général de la police a révélé avoir été approché à trois reprises par des personnalités lui proposant de participer à un coup d’État contre le président Patrice Talon, propositions qu’il affirme avoir déclinées. Parmi ces individus, il a mentionné un ancien ministre et deux officiers à la retraite, précisant avoir signalé ces sollicitations au ministère de la Défense.

Réformes critiquées et accusation d’incitation à la rébellion

Louis Philippe Houndégnon a estimé que ses déboires sont liés à ses critiques publiques, notamment sur l’efficacité de la réforme de la police républicaine et sur la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme. Il a également dénoncé la loi ayant conduit à sa mise à la retraite d’office. Toutefois, il a nié avoir incité à la rébellion lors de ses interventions médiatiques.

Le prévenu a clamé son innocence pour les faits mis à sa charge. « Je ne connais rien dans le numérique pour faire harcèlement », a-t-il signifié pour rejeter le chef d’accusation de harcèlement par voie numérique.

Et pour finir, l’ex-chef de la police nationale a réaffirmé son innocence et sa loyauté envers le pays, tout en assurant qu’il ne s’est jamais engagé dans des actes visant à nuire à l’État ou à son intégrité.

Le procès a été renvoyé au 24 février 2025 pour poursuivre les débats.

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