Le Général de division Fructueux Gbaguidi, Chef d’état-major général de l’armée béninoise, a présidé un conseil extraordinaire ce lundi 13 janvier 2025, suite à l’attaque survenue le 8 janvier 2025. Beaucoup de points ont été débattus durant cette rencontre.
Le bilan de l’attaque du 8 janvier dans la zone du « Point Triple », à la frontière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso, s’est alourdi, passant de 28 à 30 soldats tués après le décès de deux rescapés. Face à ce drame, le chef d’état-major des Forces armées béninoises (FAB), le général de division Fructueux Gbaguidi, a convoqué ce lundi 13 janvier un conseil militaire extraordinaire à Cotonou.
Lors de cette réunion, à laquelle ont participé les responsables de la garde nationale, de l’armée de l’air, de l’armée de terre et de la marine, deux points majeurs ont été abordés : la reconstitution des événements de l’attaque revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) et l’évaluation des dispositifs militaires en place dans la région.
Une coordination militaire insuffisante
A en croire les rapports de RFI, les responsables militaires déployés sur le terrain ont souligné l’absence de coopération effective entre les armées du Bénin, du Niger et du Burkina Faso, une situation aggravée par la méfiance persistante entre Cotonou, Ouagadougou et Niamey. Bien que les autorités béninoises démentent cette rupture, une lettre envoyée en décembre par le chef d’état-major béninois à son homologue nigérien, proposant une rencontre, serait restée sans réponse.
Une révision nécessaire du dispositif
Après environ deux heures de discussions, les participants ont formulé des recommandations pour ajuster les stratégies militaires dans cette zone critique. L’objectif est de prévenir de nouvelles attaques et de renforcer la sécurité dans cette région sensible.
Le bilan humain et les familles endeuillées
Avec 30 soldats tombés, le bilan de cette attaque s’alourdit et marque un nouveau tournant dans les défis sécuritaires du pays. Les corps des victimes, rapatriés à Ouidah, seront remis à leurs familles dans les jours à venir, témoignant de l’ampleur de cette tragédie nationale, rapporte RFI.