Le procès de Steeve Amoussou, prévu pour reprendre ce lundi 20 janvier 2025 à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), a été renvoyé. Le dossier a été ajournée dès son ouverture et reportée au lundi 27 janvier 2025.
D’après les rapports du média Banouto, le renvoi a été décidé en raison de l’indisponibilité du représentant du ministère public chargé du dossier. Ce dernier est actuellement impliqué dans une autre affaire portant sur la disparition de 4 milliards de francs CFA à la Direction Générale des Impôts en 2019, actuellement en cours devant la même juridiction spéciale.
Contexte de l’affaire
Le procès de Steeve Amoussou intervient après le rejet, par la Cour constitutionnelle, d’un recours déposé par ses avocats. À travers une décision rendue le 19 décembre 2024, la Haute juridiction a déclaré irrecevable l’exception d’inconstitutionnalité soulevée par la défense.
Les avocats du prévenu, dénonçant les conditions de son interpellation, avaient demandé l’annulation de la procédure. Ils s’étaient appuyés sur les condamnations prononcées à l’encontre des ravisseurs de leur client, affirmant que son arrestation à Lomé, au Togo, et son transfert au Bénin s’étaient déroulés en violation des règles légales. Ces arguments n’ont pas été retenus par la Cour constitutionnelle.
Steeve Amoussou, soupçonné d’être l’activiste politique « Frère Hounvi », est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation : harcèlement par voie électronique, publication de fausses nouvelles, provocation directe à la rébellion et escroquerie. Lors des précédentes audiences, il a plaidé non coupable et s’est exprimé sur les conditions de son arrestation, affirmant avoir été maltraité par ses ravisseurs.
« On ne peut pas hériter de ma personne sans hériter des conditions dans lesquelles je suis venu. Je ne souhaite à personne de vivre cela. Ce que j’ai vécu c’est le stade suprême de la sorcellerie », a laissé entendre Steeve Amoussou, soupçonné d’être « Frère Hounvi ».
Il faut noter que la défense de Steeve Amoussou est représenté par un collectif d’avocats comprenant Maîtres Aboubacar Baparapé, Magloire Yansunnu, Barnabé Gbago, Julien Togbadja, Hermann Yenonfan, et Augustin Aballo. Leurs efforts se concentrent sur la remise en cause de la légalité des procédures ayant conduit à son interpellation et sur la défense des droits de leur client.
La suite du procès est désormais prévue pour le lundi 27 janvier 2025.