Le Cadre de Concertation des Forces Politiques de l’Opposition a tenu une réunion le 16 décembre 2024 à Holy Land Parc à Abomey-Calavi pour faire le point des échanges avec les partis politiques et les confessions religieuses autour du projet de l’audit du fichier électoral.
Le menu des échanges de ce lundi était l’adoption des termes de référence (TDR) afin de lancer la procédure de l’audit consensuel de la liste électorale pouvant garantir des élections générales crédibles et transparentes en 2026.
Cependant, l’absence de plusieurs formations politiques majeures à ce rendez-vous a jeté une ombre sur cette rencontre dont la finalité est de retenir un plan, une procédure consensuelle afin de vérifier l’intégrité du fichier électoral. La rencontre a été d’abord massivement boycottée par les partis politiques de la mouvance. L’Union Progressiste le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR) avaient déjà clairement fait savoir qu’ils ne participeraient pas à cet audit, écartant d’emblée cette initiative.
De son côté, bien que des partis comme MOELE-Bénin et Renaissance Nationale aient exprimé leur soutien à l’audit, leur absence à la réunion a alimenté des spéculations sur l’étendue réelle de leur engagement.
Du côté de l’opposition, le parti force cauris pour un Bénin émergent a également brillé par son absence. Enfin, le parti Restaurer l’Espoir, dirigé par Candide Azannaï, aurait rejeté la lettre d’invitation qui lui a été adressée.
Cette réunion, qui devait être un point de rassemblement pour les forces de l’opposition, a donc révélé des fractures profondes. Alors que l’audit de la liste électorale est perçu comme un instrument clé pour éviter des manipulations du processus électoral, l’opposition semble, à ce stade, incapable de s’unir autour de cette cause commune.
En dépit de ces tensions, les participants présents ont réaffirmé leur détermination à Å“uvrer pour un scrutin équitable. Le cadre de concertation de l’opposition compte aller jusqu’au bout de son initiative malgré l’absence d’adhésion des partis proches du président de la République.
L’opposition, malgré le boycott, reste engagée dans le projet avec le soutien des organisations de la société civile, des organisations comme le Fonac, le CCCR et plusieurs centrales syndicales, qui appuient l’audit de la liste électorale.
Après des discussions, un communiqué final a été adopté sur les termes de référence de l’audit, malgré l’absence des partis de la mouvance. L’opposition souligne sa résistance et réclame une transparence totale dans le processus électoral, tout en critiquant l’attitude de la mouvance.