Le Conseil de l’Entente a exprimé mardi, sa vive émotion et sa profonde indignation face aux attaques successives du 13 mars 2022 dans le nord du Burkina-Faso. L’organisation de coopération régionale d’Afrique de l’Ouest, voulant s’imprégner de la situation pour d’éventuelles actions humanitaires, a dépêché une mission aux pays des hommes intègres.
Dans un communiqué publié mardi, le Secrétariat Exécutif du Conseil de l’Entente a déclaré avoir appris avec une vive émotion et une profonde indignation, les attaques successives du 13 mars 2022, sur l’axe Dori-Kaya, dans la Province du Namentenga, et du 14 mars 2022 à Arbinda, dans la région du Sahel, au nord du Burkina.
Ces attaques, rappelle l’autorité, « ont fait de nombreuses victimes et des blessés dans les rangs de la Gendarmerie Mobile de Dori, parmi lesquels des Volontaires pour la défense de la patrie et des populations civiles ». Le Conseil de l’Entente a exprimé sa profonde tristesse et sa solidarité au peuple burkinabé qui est endeuillé par ces attaques.
Le Burkina Faso est pris, depuis 2015, dans une spirale de violences extrémistes qui ont fait plus de deux mille morts dans le pays et contraint près de deux millions de personnes à fuir leurs foyers.
Face à l’aggravation de la situation humanitaire et conformément à ses valeurs de solidarité et d’entraide, une mission du Conseil de l’Entente se rendra au Burkina Faso du 17 au 19 mars 2022 pour évaluer, avec les plus hautes autorités, les besoins humanitaires nés de la crise sécuritaire. A l’issue de cette mission, le Conseil de l’Entente proposera une initiative humanitaire pour soutenir les personnes déplacées internes et en détresse.
Augmentation du taux des déplacés
Le taux des déplacés au Burkina Faso a connu une augmentation considérable ces dernières années. Selon les données de l’ONG de lutte contre la faim (ACF), la population déplacée a augmenté de 2 000 %, avec plus de 1,7 million de personnes déplacées, depuis janvier 2019. En effet, explique ACF, plus de 160 000 nouveaux déplacés ont été enregistrés en janvier.
« Ce bond marque la deuxième plus forte augmentation mensuelle depuis le début de la crise humanitaire dans le pays il y a plus de trois ans », selon le Conseil norvégien pour les réfugiés, Action contre la Faim, Médecins du Monde France et Oxfam.