Les Forces démocratiques alliées (ADF), des rebelles ougandais actifs dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), ont mené une attaque contre le village de Mukondi dans la nuit de mercredi à jeudi, faisant au moins 36 morts selon les autorités. Cette région de la RDC est en état de siège depuis deux ans.
Selon le gouverneur civil de la province du Nord-Kivu, Carly Nzanzu, le village de Mukondi a été « attaqué et complètement incendié » par les rebelles ADF. La recherche des corps se poursuivait encore dans la matinée, mais le bilan s’est élevé à 36 morts. Des blessés sont également à déplorer. Jason Vusara, un responsable de la Croix-Rouge dans la région, a quant à lui déclaré que le nombre de morts s’élevait à une quarantaine, dont certains ont été calcinés dans l’incendie.
Les ADF sont des rebelles ougandais qui s’opposent au régime de Kampala et sont actifs dans l’Est congolais depuis près de 30 ans. Ils sont accusés de nombreux massacres de civils congolais depuis 2014, sans revendication politique en terre congolaise. Les ADF sont présentés par Daech comme sa branche en Afrique centrale (Iscap). Depuis fin novembre 2021, l’armée ougandaise a lancé une opération conjointe avec les militaires congolais contre les ADF.
Cette nouvelle attaque meurtrière des ADF en RDC souligne une fois de plus la situation fragile et instable dans l’Est du pays, en dépit de l’état de siège en vigueur depuis deux ans. Les autorités locales appellent à un renforcement des positions militaires pour protéger les populations civiles de la menace rebelle.